KTL c-est Stephen O-MALLEY et PETER REHBERG qu-on a déjà rencontrés dans de multiples projets d-obédience électronique (FENNOBERG avec O-ROURKE & FENNESZ, lui fait le BERG...). Ce disque ci a été enregistré entre ANGERS et BREST, si si, entre le studio ABATTOIR à angers et le fameux manoir du festival astropolis (KEROUAL) à BREST. Et putain, là, j-ai pris ma claque. KTL, c-est du crescendo, de la vague et du torturé comme il faut.

Quelques années d-attente, une longue attente, vlà le retour d-un des seuls pionniers restants de la musique noise des années 90. Fini JESUS LIZARD, fini SHELLAC (ça fait déjà 2 albums...) et tous les ouins ouins qui suivirent... Non, je ne devrais d-ailleurs même pas comparer OXBOW à ceux là. OXBOW a toujours été plus vicieux. Plus malin. Plus insidieux. Cette manière de mettre en place les morceaux, cette façon vaudou d-équilibrer leur rock gras de cris incantatoires, de savoir se soumettre à la musique, dans son entier, tous ensemble... JESUS LIZARD chantait la chair, OXBOW la mange.

Si j-avais à former un groupe de NO WAVE demain, je l-appellerais 18-19. Ne me demander pas pourquoi... ah ah... Ces 16-17 sont italiens et ont pondu quelques superbes démos / disques dans les années 80 (84 à 90 d-après ce que j-ai pu noter...???). Ce cd est la réédition des deux premiers LP : -16-17- par Rec rec en 1987, -hardkore & buffbunker- (calypso now 1984) et -When all else fails- par Vision en 1989.

A la première écoute, je me suis dit, qu-est ce que c-est que cette merde qu-ils nous ont pondue. Certes, il y a eu changement de personnel, le bassiste s-est fait la malle, mais merde, c-est quoi ce vide ? Et puis non, « coeur tendu n-a pas d-oreilles », c-est à la réécoute que j-ai pris mon pied, cette voix et cette guitare toujours décalées, là, ça me rappelle quelque part l-excellent j-m-en foutisme du HAPPY MONDAYS des débuts. Oui DEVO parfois aussi. Cette voix que j-adore, sa manière de dire, cette petit punk attitude, j-adhère à fond.

En 2007 Shellac n’est plus qu’un vieux groupe de noise rock old school. N’est-il pas en train devenir une sorte de Rolling Stones du genre ?? Je sais il y a d’autres groupes dans la même situation. Ne me pète pas les couilles avec ça. Là on parle de Shellac. Quatrième album pour le trio « stars » de Chicago et cet « excellent italian greyhound » qui sent le sapin à plein nez. Ou plutôt l’album de B-sides.

Formé au milieu des années 1990, après plusieurs démos et autres participations à d’obscures compilations, Shub propose fin 2005 leur premier « vrai » essai discographique. Et pour un premier jet en solo ça me fait lever le cul de mon siège bien trop moelleux. Le trio du sud de la France sait alterner passages post punk disco et dissonances noisy, presque new wave. A cela s’ajoute une énergie communicative tout le long de ces huit titres plutôt bien montés.

Il paraît que s’en est fini des groupes émocore à tendance pop punk. Que Jimmy Eat World, The Get Up Kids, Braid, Jazz June, etc… étaient des imposteurs, des géniteurs d’une musique édulcorée. Ah bon ? Les modes passent dans le punk rock comme ailleurs. La musique inspirée reste. The Panther Party l’a bien compris et n’essaye pas de coller aux courants du moment. Bien leur en a pris car ces cinq titres sont tout simplement de la bonne musique dans un registre toujours aussi périlleux pour les non anglophones (je parle bien sûr du chant).

La tendance à la con depuis quelques temps, c’est les groupes d’émo et de post hardcore et leur passage au « doom » (et la France est loin d’être en retard sur cette mode – regardez les groupes qui marchent un peu) ou de « sludge » qu’on la retrouve… Mais évidemment, dans une version qui ne sent ni l’herbe, ni l’alcool, ni la crasse, ni la pisse, ni les rituels vaudous ou sataniques… Dans une version qui ne garde qu’un gros son bien propre, une lenteur – raisonnable – et une mélancolie feinte de jeune puceau.

Ce nouveau Pig Destroyer était attendu avec une certaine curiosité, sinon une certaine impatience. Un groupe qui était allé tellement loin dans les contrées du grind et de ses extrêmes consorts… Mais déjà, avec Terrifyer on sentait quand mêm qu’il pouvait avoir atteint ses limites… Bon, c’est pas que Phantom Limb soit vraiment décevant… Si, il l’est ; il n’y a plus de surprise.