Un tour de passe-passe et voici SKIZ FERNANDO en Europe, chez le belge QUATERMASS. Le créateur de WORDSOUND s-est fait un nom depuis longtemps, que ce soit avec SPECTRE ou avec ses nombeux autres projets (The III Saint, Slotek, Special Dark...). Une discographie déjà énorme, auteur d-un livre et d-une thèse sur le HIP HOP, réalisateur de la fiction CROOKED sorti il y a 2 ans, ce type sait changer de peau, sait s-entourer, sait écouter. Le génie vient de la simplicité qu-on m-a dit, c-est sans doute la force de sa musique.

Ce disque est la réédition des deux premiers Eps de ce groupe en provenance de San Francisco dans lequel on retrouve du personnel vu chez les excellents Torches To Rome et Houseboys. Contrairement à Torches To Rome on n’a pas droit ici à un « émo hardcore borderline 90’s », plutôt à un « post punk core » très dans le vent actuellement ! The Yellow Press n’est pas à des années lumières de l’esprit légèrement dérangé de Les Savy Fav, sans le côté indie rock bon enfant de ces derniers.

Au fil des ans, de nombreuses tournées et quelques disques, Yaphet Kotto s’est imposé le plus naturellement du monde comme l’une des références « émo hardcore » de ce début de siècle. Après un deuxième album qui avait tendance à s’essouffler sur la longueur, divers splits dispensables et autres participations inégales à des compilations, on retrouve le quatuor pour ce que j’espère être une « renaissance »... ou un truc dans le genre ! L’album s’ouvre sur une longue intro passe partout puis on décolle sévère avec « the heavy burden » qui porte bien son nom.

OVA est la juxtaposition de HELLA et de LIGHTNING BOLT ni plus ni moins, associant la vitesse de jeu et le type de mélodies des premiers avec des influences -métal- lourdes et effrayantes des seconds. Noise versus No Wave quoi. OVA est américain comme tu t-en doutes, un duo instrumental, mixant batterie, guitare et des trucs électroniques ayant le mal de bide punk dans les jambes. Du coup, ca court vite, à cent à l-heure on pourrait dire, 8 titres excellents à choper aussi rapidement que tu vas aux WC par jour de diarrhée.

NONE ID est francais et maîtrise son sujet... Ce nouveau groupe de Caen lorgne vers un post rock aussi bien influencé par GODSPEED YOU BLACK EMPEROR que par NEUROSIS ou par celui plus dub-isant des productions de HIM (c-est celui là le plus important chez eux...). Fan des boucles, n-hésitant pas à pousser la chansonette, il semble que ce nouveau combo soit la réunion de plusieurs musiciens évoluant dans des formations normandes d-origine musicale différentes : AMANDA WOODWARD, DEMOSYS, TIRE-LARIGOT, COWISHAN, HANDSHAKE...

Après une démo des plus réussies et une tournée avec LOGAN mi figue mi raisin (c-est partie remise...???), les angevins ont réussi à séduire le FLANAGAN de RROSELICOEUR et son propre label PARTYCUL SYSTEM. Ambiances à la SHELLAC, bruits secs et noirs, rythmiques martelées et rigoureuses, basse du même accabit, le trio signe ici 7 morceaux de pure math rock, dans la grande tradition américaine avec cette même sueur, ces mêmes fracas et cette classe qui n-est pas loin de lui exploser entre les doigts.