De la fin des années 1980 à 2005, on suit depuis plus de quinze ans l’existence tumultueuse du mythique trio de Big Apple. On était sans nouvelle discographique depuis « occupational hazard » sorti en 1998, si ce n’est la sortie réussie du CD/DVD, best of ; « lambhouse »…qui avait permis de remettre en selle le groupe en 2003. Avant ce cinquième album d’Unsane, Chris Spencer (guitare, voix) n’a pas chômé avec The Cutthroats 9 (voir les liens)…je ne parle même pas de sa vie personnelle toujours aussi chaotique.

Ce quatuor (deux guitares, batterie, chant) avait surpris son monde avec deux premiers albums très excitants sortis coup sur coup en 2002 et 2003 sur Essay Records et Level Plane Records. Rapider c’est un peu comme si Us Maple était en train de se foutre sur la gueule avec un Trumans Water noisy à souhait, tandis que le Captain Beefheart converserait avec Gastro Del Sol à propos des essais expérimentaux de Half Japanese…. Tout cela mixé à une énergie post punk sous jacente…voilà peut être pour un début d’explication. Parce qu’après ça corse vraiment.

Aujourd’hui il y a presque autant de formation post hardcore heavy dans la lignée de Neurosis que de groupes punk rock mélodique fut un temps… le nombre de combos dans ce genre musical a explosé ces cinq dernières années. Dimlaia pourrait faire parti de ces groupes qui ne font que réchauffer des riffs heavy sans inspiration particulière pour faire comme… Ce n’est pas le cas ! Ce quintet basé à Memphis s’inspire bien évidemment de certains travaux de Neurosis (plus proche de « soul at zero » que de « as sun that never sets ») mais pas seulement.

Enregistré en 2003, « badlands » est le premier album des finlandais de I Walk The Line. Ce quintet joue un punk rock qui oscille entre Rocket From The Crypt, Sultans et The Clash. Ils ont remplacé les cuivres du gang de San Diego par un clavier vintage qui appuie les solides mélodies… qui font de certains titres des hymnes presque « pub rock ». Sur le morceau « barren fileds » ils calment le tempo et arrivent même à taquiner Weezer sur son propre terrain de la ballade mélancolique, étonnant ! ? Pourtant I Walk The Line est bien un groupe de punk/hardcore.

Basé à Londres, formé en 2003 et déjà un 7’’à son actif…Bullet Union ne perd pas de temps et nous sert un premier album qui ne devrait pas passer inaperçu. Leur post hardcore est énergique, concis tout en gardant une empreinte mélodique ciselée et percutante. Le quatuor sait varier les climats comme veut le genre, petit plan en arpège, tendu avant l’explosion noisy, etc... Mais il n-en abuse pas. Un bon point.

Deuxième album pour ce groupe espagnol et sûrement leur effort le plus aboutit. Les influences sont aujourd’hui digérées et on se retrouve avec un indie rock avec de beau reste de post hardcore dedans…dans la lignée de Jawbox/ Burning Airlines, Faraquet/ Medication, Braid/ Hey Mercedes ou Engine Down. Par la passé Kidsgofree a été trop souvent comparé à Aina alors qu’il possède une écriture beaucoup moins direct que leurs ex-collègues de Barcelone.

Quelle toux. Ca crie du genou, c’est une fille, qui aime mélanger les genres, le côté vieille folle / brute de GLASS CANDY mélangé avec un côté décalé / barjot à la DOG FACED HERMANS / SUBMISSION HOLD (aux ambiances punk jazzistes). COUGHS s’incrit dans la grande tradition des filles énervées, des cris, du bruit, avec ce côté décalé tout en finesse créant le décalage à l’aide d’instruments hétéroclites (accordéon, banjo, violon, cuivres...) et des passages plus au calme.

LOAD n’aime pas qu’on lui marche sur les pieds, LOAD n’est pas ce label qui s’oublit en ne se remettant jamais en cause, LOAD aime se métamorphoser tout en gardant sa facon de cracher. Pardi ! Le norvégien ULTRALYD, c’est le PAINKILLER de cette année. Ouai carrément. De l’énergie à revendre, du souffle dans le sax, Frode Gjerstad est le JOHN ZORN du label de providence. La basse (Kejetil Brandsdal de NOXAGT) et la guitare crachent leurs électricités dans une énergie rythmique très enlevée.