En musique(s) à guitare(s), il est des urgences adolescentes, qui mélangent rage sincère, noirceur mais aussi insouciance et finalement une forme d-espoir dans l-avenir. Et il est des urgences adultes qui sont l-expression d-une rage implacable, constante, quasi glaciale, ressentie pleinement. Un exemple ? *Epileptic*. Trio de schizophrènes (totalement habités par leur musique pendant les morceaux, complètement humains et faillibles entre), *Epileptic* ne se situe pas dans le paraître.

Après avoir partagé une petite galette plastique avec Tekken et un premier Ep franchement sympathique, les gars de Tarbes nous reviennent par l’intermédiaire de ce split franco-japonais. Aghast joue un « émo hardcore » dans la grande tradition d’un genre qui s’est imposée dans les années 1990. On peut facilement faire un parallèle avec les actuels Amanda Woodward et compagnie…qui utilisent à quelque chose près les mêmes influences, à savoir les groupes des labels Ebullition, Dischord, Level Plane, Old Glory... mais pas seulement.

BOOTER est angevin, noir et énervé. Mets de côté ta bonne morale, comme ils disent, mets de côté tes petits chaussons et reprends tes choooses de punk qu-aime la Noise. Car ce trio fait du bruit, du gros qui tache, je les aurais bien vu chez WANTAGE USA, dans la même lignée, rock speede et disto à fond les ballons. Ils portent en eux les mêmes souffrances que tous ces CONDENSE, TANTRUM des débuts, JUG et autres machins de l-époque. Un trio guitare, basse, batterie pour du vrai rock dans ton nez. Nan mé. Les 4 morceaux sont téléchargeables depuis leur site web.

Franchement pas mal. J-aime beaucoup le vynil pour ce genre de groupe, surtout lorsque la disto est placée parcimonieusement. TVESLA est luxembourgeois, savez, -CLEARSTREAM- et tout ca. C-est ca qu-est terrible, le secret financier qui habite le pays peut donner de bons groupes bizarroïdes comme on aime ici. Même s-ils ne tiennent pas encore franchement tout seul sur leurs pieds, TVESLA cherche l-équilibre dans un rock dissonant étrange et éclopé. C-est du rock expérimental certes, un truc à situer entre du post rock classique et une musique débridée proche de l-esprit de BADGEWEARER.

ALLUN, ca expérimente. C-est un duo de filles, de chez BAR LA MUERTE, on utilise des instruments (violon...), des jouets et on improvise sans le souci de la boucle de TOYCHESTRA. Du coup, c-est plus difficile d-accès que la musique des canadiennes. ALLUN, sur ce disque/live ci, c-est léthargique et neurasténique... Ouai. SEAU D-EAU, ca doit surement être un projet parallèle de certains membres du trio parisien GLEN OR GLENDA, aussi dans la galerie PACHE je crois...

Un hommage aux ARCHERS OF LOAF, groupe des années 90... Rock pop mélodique devenu mythique pour cause de bonnes mélodies et d-un succès tout relatif... Donc, ce disque est un split de reprises du mythe. NEIGHBOUR ROSICKY vous fera danser le slow dans un titre pop (long, en boucle et sans grand fracas) assez niais qui n-est pas franchement ma tasse de thé... En tout cas, ca passe partout, et c-est bien ca le problème.

Jeune trio de Poitiers, Naked nous propose son premier Ep six titres après quelques démos de rodage… qui n’étaient du luxe ! Naked évolue dans un « émo indie punk rock » qui rappelle autant Brandston, Jimmy Eat World que Sexypop, Dead Pop Club, voir Seven Hate lors des envolées mélodiques. C’est un peu le grand écart, c’est vrai ! Mais c’est ce qui fait en partie la richesse des compos du trio. Les mélodies sont accrocheuses, la section rythmique est en place, il n’y a que le chant timide au ton monocorde qui est énervant sur la longueur.

Tournée annulée, problèmes de line up, distances qui séparent les membres du groupe… The Flying Worker n’a que faire de ses soucis…ou presque ! ! Les quatre nouveaux morceaux présents sur cette galette bastonnent toujours autant dans un registre « screamo hardcore » qu’ils maîtrisent complètement. Influencés par les efforts de Jerome’s Dream, Reversal Of Man, Orchid, voir With Love, les Rennais jouent une musique inévitablement violente mais qui est constamment traversée par une émotion et des sentiments à fleur de peau.

Après un sympathique premier album sur les derniers pas de Refused, les italiens de Death Of Anna Karina reviennent nous faire un petit bonjour par l’intermédiaire de ce split 7’’ qui déféraille sévère. Death Of Anna Karina s’offre à nous avec un morceau post Refused qui lorgne toujours un peu plus vers le JR Ewing des débuts ! Le second morceau tape plus dans le genre développé par Song Of Zarathustra… ben ouais il y a un clavier qui le fait méchant. Ces deux titres sont pour l’instant les plus inspirés du groupe.

IAN WILLIAMS, ca te dit rien ? DON CABALLERO, STORM & STRESS non plus ? Ben va falloir t-y mettre ! Il en est encore temps ? Affublé de sa guitare et sous les feux de la rampe dans les deux groupes précités depuis bientôt 15 ans, celui ci fait aujourd-hui parti de ce BATTLES avec le non moins célèbre John STAINER qui officia dans l-HELMET de notre jeunesse grungienne au début des années 90. Les temps sont morts, tant mieux.