Sur les cendres encore bien chaudes de feu Mihai Edrisch le chanteur et l’un des guitariste remontent dans la foulée un combo avec de nouveaux comparses. Son nom : Celeste et leur premier Ep s’intitule « pessimiste(s) ». Et oui, les gaziers ne se sont pas mis au grind core ni à la no wave. En effet on retrouve dans Celeste l’intensité, la rage rentrée et l’émotion à fleur de peau de la musique du précédent groupe des lyonnais. Sauf qu’ici les guitares sont font plus lourdes et denses.

Mumakil s’est formé en 2004 et après avoir sorti une démo qui avait mis du beau monde à genou, ces suisses (ex Nostromo, Knut…) nous reviennent par l’intermédiaire d’un premier album qui claque. Leur grind core post Brutal Truth (on va dire…) semble bien ancré dans les années 1990 mais la maestria technique et la prod aux petits oignons font de ces trente deux titres une petite bombe qui est bien de son temps. Brutal, saignant, varié (si si !!), Mumakil connaît ses gammes par cœur et déroule sa musique déjà très identifiable.

Les 2 guitaristes rennais de PROFONDO ROSSO galopaient auparavant dans le désert sous le doux nom de CALLAHAN’S BULLITT. Le batteur ayant décider de lacher l-affaire, restent les 2 guitares souples et chatoyantes de Romain et de Johan. Equipés comme pas 2 en copains musiciens (harpes, percussions, flute, violoncelle, piano, banjo, claviers et j-en passe...) et en chapeaux de cowboy, voici donc leur premier « profondo disco ».

Le château. Le Village (the prisoner, une série qui me semble-t-il n’a jamais été diffusé ici ?). L’enferment. La camera silens. Ne pas descendre du bateau. S’enfoncer au plus loin dans les ténèbres humaines du Québec. La société si parfaite et si hautaine, imbue d’elle-même, de sa sur-puissance. Croisement entre les prédications maurassiennes de Lionel Groulx, de la « Révolution tranquille » et la lourde tradition du goupillon de L’Acte de Québec. Une société à reculons enfermée dans sa noirceur indécrottable, y compris par ses « intellectuels-fossoyeurs des (post)modernités ». Au pas ?

Derrière ce nom se regoupe une petit collectif de personnes, issues du milieu musical hongrois, que Istvan Grencso(saxo, accordéon...) a rassemblées pour cet enregistrement : des gens qui viennent d'horizons divers et variés, ce qui explique effectivement que ce cd soit lui aussi, des plus ouverts musicalement ! Des chants grégoriens, on passe au jazz, free jazz, avec des envolées façon rock pop décalé sans évidemment oublier ce petit soupçon de traditions mélodiques hongroises...