Kevin Richard MARTIN sirens (Room40 records 2019)
Illustre personnage à l'origine de disques mythiques de la fin de siècle dernier et le début du second millénaire : TECHNO ANIMAL (avec Justin Broadrick) , THE BUG, ICE, CURSE OF THE GOLDEN EMPIRE, GOD, (...) récemment KING MIDAS SOUND. Indémodable Kevin MARTIN aux milles visages entre ses différents groupes et ses différents labels. Comme suite à KING MIDAS SOUND, KEVIN MARTIN revient sur les soucis de la difficile naissance de son premier enfant en 2015. Ambiance tendue, sueurs froides, tempe transpirante, tension latente, des odeurs de rouille, un bruit de masse, on connaît la profondeur de sa basse, on identifie au loin des synthés très grégoriens, des grincements de porte, un monde nébuleux électronique, aquatique à la profondeur gigantesque. Prix au piège et impossible de faire autrement. La tension grimpe, la mer de bruit monte et la lune est haut dans le ciel dans son costume tout gibeux. On y entendra autant le permafrost de Thomas KONER que des vents puissants d'un Johann JOHANSSON. Le moment est blafard, les titres parlent d'eux même et détaillent les phases de la naissance de l'enfant. Si le disque sort sur le label de Laurence English, ce n'est pas pour rien, on est en terre expérimentale et atmosphérique, d'une glauquerie étouffante, les souffles des synthés s'évaporent dans les rideaux lugubres jusqu'aux clochettes de 'a bright future' le dernier morceau de ce joli vinyle transparent.
