TWELVE HOUR TURN perfect progress perfect destruction Cd No Idea 2002
Deuxième album pour 12 Hour Turn groupe de Floride que je suis depuis leurs premiers 7’’, ça remonte déjà à plusieurs années maintenant. Après un cd/10’’ quatre titres un peu décevant (trop mou ?), le quatuor revient armé d’un album d’une autre saveur. A l’écoute de ces neufs nouvelles chansons on a comme l’impression que les gars se sont replongés dans leurs classiques durant toute la période de composition de « perfect progress perfect destruction ». En effet difficile de ne pas évoquer Fugazi ou Hoover par moments. Plus que jamais, les ambiances, la tension palpable à travers ce disque me renvoie directement à la maison Dischord du début des années 90. 12 Hour Turn n’a pourtant pas perdu son sens de l’équilibre entre petite colère frontale et descente mélancolique. Sur « dance like everyone is watching » la guitare quitte quelques instants une ligne mélodique toute tracée pour aller chercher quelque chose dans les accords de the Edge (eh oui U2). C’était l’espace d’un instant. 12 Hour Turn n’est pas le genre de groupe qui se laisse aller à n’importe quelle mode. Bien au contraire 12 Hour poursuit sa route. Calme le jeu par rapport à leur premier long effort. Se pose pour mieux profiter de l’espace sonore qui s’ouvre alors à eux. Presque bluesy, 12 Hour Turn joue avec les ambiances avec délicatesse, vous prend au détour d’un refrain. Et ne vous re dépose qu’à la fin de « don’t let the music die, and don’t replace me » qui me fait penser que le groupe de balloche qui accompagne le Boss pourrais bien faire de « l’émocore » la prochaine fois. Joli coup d’harmonica en tout cas. Ce nouvel album n’est pas l’album de l’année. Non, il est suffisamment intemporel pour être celui de l’année prochaine, qui sait ? http://www.noidearecords.com