JOHN BENCE love (Thrill Jockey records 2020)

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J'ai découvert John BENCE (Bristol / UK) via son maxi précédent -kill- sur le label de Yves Tumor Grooming. 3 morceaux étranges avec des vieux relents New Wave et électroniques se cherchant encore mais avec une attirance certaine pour les versants acoustiques et sombres de l'expérimentation sonore. Les 2 faces du disque étaient totalement différentes, l'une drone, l'autre acoustique avec un caractère électronico-médiéval totalement assumé. Ce premier Lp, tout orange, est lui, surprise, un disque solo de piano. Il faut croire que monsieur aime semer ses auditeurs. J'aime cette prise de risque. On ne parle pas de virtuosité ici mais plutôt d'ambiances lourdes et d'un jeu prenant le temps de développer les climats lorgnant vers Morton Feldman. Les touches sont lourdes, l'ambiance est pesante, ce n'est pas non plus le Chopin des Nocturnes même si les doigts s'agitent tout en bas du clavier et étouffent l'atmosphère dans leurs gymnopédies printanières. Satie essaie d'émerger mais non, on reste au lit ou dans le fauteuil. Le son du disque est un peu lointain, ou c'est le pressage qui est d'une qualité moyenne, oui je trouve quelque part le son un peu étouffé. Ce 1er album est assez court finalement, la face B est gravée jusqu'à sa moitié et saura au moins vous rassasier le temps d'une écoute et peut etre vous décider de pousser plus loin vers des musiques plus abouties. J'aime mais Il me manque un truc.