BROM : dance with an idiot (LP Trost records 2020)

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BROM est russe, et ruse, ce disque bleu versaillais n'est pas si bleuet que ça puisque c'est le neuvième album de ce quatuor. Lapshin à la basse, Kurilo batterie, Mikensky à la guitare (+ électronics) et Ponomarev au sax alto. Même si 'Salty peanuts' est de Dizzy GILLESPIE, BROM est pour moi plus proche de ZU que de n'importe quel illustre jazzman.. Fan de noise maigre et rêche, le quatuor alterne les structures en mode sueur de vainqueur. Batterie propre et précise, basse à compression et distorsion, la guitare mélange les pédales et sait aussi se sortir les doigts du f.... sans se regarder le nombril. Équilibriste ? pas du tout ! La section rythmique est énorme,  le sax aurait pu faire penser à Lucas T Mai (ZU) mais non, le Ponomarev est plus fluet et donc moins dodu que maître ZU... L'engin pratiqué n'est pas non plus d'un poids équivalent. Comparer le baryton avec l'alto, c'est comme comparer un moucheron et un Bourdon. Le son a plus ou moins de mal à sortir en fonction de l'énergie insufflée. Néanmoins, revenons à nos moutons, de l'urgence il y en a beaucoup par ici, le morceau qui a donné son titre au disque, le troisième de la face A, est d'un tonus à faire pencher la tour de Pise de l'autre côté... BROM BROM, ça démarre, à fond la mob, tout le disque n'est pas comme çà non plus, mon avis est plus distant quant à cette face B plus calme. Pas pédale douce, plutôt le choix des morceaux et ces impros qui ne me touchent pas : la basse qui tourne, l'alto en mode je déroule, la batterie dans sa tête, les sons électroniques un peu en dessous je trouve... Au final je crois que je préfère leur premier disque chez Trost, leur huitième donc, avec des morceaux mieux choisis sur l'ensemble du disque mais c'est comme d'habitude, quand on aime, on taquine, on chipote, on compte pas même si c'est du très bon.