BORN DEAD ICONS Ruins janvier 2003, Feral Ward records.
Décidement je suis pas mal en retard. Quand vais-je chroniquer le premier Elvis Presley? Le dernier Yarbirds sorti il y a vingt ans Voilà donc une chronique pas mal en retard d-un disque sorti il y a une année. Pile poil. J-ai relu les chroniques et tout cela ne m-a pas enthousiasmé. Trouvé cela trop limitatif et trop limité. Question chanteur, c-est sûr. Trop Lemmy dans les poumons. Et c-est bien et dommage à la fois. Car la voix, ou plutot ce style de voix empêche une approche de l-arrière sur le reste du groupe et surtout la diversité des influences. Passons Motorhead qui est l-influence majeure. C-est pas la seule. Car qui connait un tant soit peu quelques types de Born dead icons sait qu-ils sont bien trop fan -de base- du punk pour juste se contenter du vilain Lemmy. Il suffit d-écouter les morceaux, bien au casque, avec un crayon et une feuille. Les influences sont là, bien carrées et bien ingurgitées. Faut pas demander du plus. Sur scène, Alex se rapproche sacrément du Chuck Biscuit. C-est dire. En voilà quelques influences: black flag, fugazi, discharge, coac, poison idea, wipers, gruel, offenders (la très grosse influence?), husker du pour tout ce côté psychédélique et meme negative trend (seeds of desolation), etc. Avec ce côté très noir, Presque cold à la Die Kreuzen (écoutez l-intro de Medecine Gods)? J-avais jamais fait attention aux paroles. Mon coté méprisant. Sûrement: quoi encore un groupe hardcore, trop facile en Amérique du Nord, avec des ptits branleurs qui font semblant de se révolter! Marre un peu. De ce titre du premier ep, part of something larger than you, houpla, c-est trop grand et bien trop virtuel pour moi. Presque démago? C-est normal pour un premier ep. Mais, moi, cela me les a freiné. Pas mal et beaucoup. Mais, le fait de tourner en Amérique et en Europe a rendu une grande chance aux members de BDI. Sacrée maturité. Alors les paroles? Splendides. Tout simplement. En dans le contexte! Parfaitement bien ciblées. Anticolonialisme, contre l-occupation des territories palestiniens (etc). Un p-tit coup de relativité en ce qui concerne le 911 avec National Insecurity. Rejet de l-identité à tous prix y compris dans la guerre et dans la vie quotidienne. Très bien. Mon titre préféré reste Supertitions qui crache sur la recherche de réponses et prônent le libre-arbitre et le libre-choix. C-est cette tension qui court le long de la musique. Ce message balancé dans la gueule de l-Amérique du nord. Alors, BDI, pas juste du motorhead. Quelque chose de plus intéressant. Quelque chose de plus large? Surement. Enfin. Via Paris on m-annonce le split de BDI. Rumeurs à surveiller de près? Dommage car BDI aurait pu faire un titre en français! Quand meme! Mais bon, autre groupe de Montréal à surveiller de près est Inepsy, là encore sur Feral Ward records. C-est bizarre autant les membres d-Inepsy ont un look punk 80/crust 90, autant leur musique se rapproche du rock psychédélique à la byrds. Là je comprends pas?! Là encore à voir sur scène. Et à bien écouter. Attentivement? http://www.feralward.com