BLASPHMIA CASUALIES The Ring of the Nibelungen Siegfried Records 2005
Attention ! Disque non masterisé – « NOT mastered at all ! » ! Pas pour préserver la qualité de l’enregistrement et du mixage initiaux (ce serait le syndrome Albini), mais pour obtenir une dynamique extrême, aux rapports démultipliés, et qui arrache tout sur son passage, y compris les enceintes et vos oreilles. Non, le son de Blasphmia Casualies n’est pas normalisé, pas soumis au normes commerciales en vigueur ailleurs (retour du syndrome Albini) ; c’est un son cru. Et non content de mettre à mal vos enceintes, B. C. le fait encore avec des échantillons de… Public Enemy, Ice Cube, Britney Spears… bref de ressortissants de majors. Des samples méconnaissables, évidemment. Saturés, déformés, surcoupés, mais scrupuleusement énumérés dans le livret. Pour que le tableau soit complet, une voix hurlée et distordue domine le tout. Vous l’aurez compris, Blasphmia Casualies joue avec les clichés, avec le second degré, et pratique ce qu’il est convenu d’appeler du digital grindcore. Un peu comme la réponse de Merzbow à Atari Teenage Riot, mais avec une touche Mike Patton (surtout dans ce qu’il fait en solo) et Zorn. Ou pour faire plus simple, imaginez qu’un matin (à son réveil) Kid 606 se regarde dans la glace pour se raser… il ne se reconnaît pas… Normal, il s’est métamorphosé en Kid 666.