Enfin le retour des enfants prodiges, après un premier album qui est devenu un classique du son Washington DC. Ce qui ne veut rien dire, bien entendu. Car Aina vient de Barcelone et que l-enregistrement avait été effectué à Blois, en France. Pourtant la musique d-Aina puise bien son inspiration du coté de labels comme DeSoto ou Dischord. Mais pas seulement. Et le plus important est bien là. Pas seulement. En effet Aina est fan d-AC/DC. Et ça fait toute la différence avec toutes ces copies de copies de pseudo Jawbox en herbe. Meme Blue Tip ou Juno passe dans la trappe à souvenirs avec Aina.

Deuxième album pour ce trio belge un brin sous-estimé. Le dernier effort en date sorti sous la forme d-un 7-- a fait office de transition. On est passé d-un hard core noisy genre Portobello Bones (époque Nu), à un rock un peu plus nuancé mais toujours énergique qui peut faire penser à Braid, Fireside, Fugazi, au Prohibition des débuts et autres boutiques dans le genre. Ce huit titres poursuit sur cette voie mais joue dans une veine encore plus posé. Quand on plonge dans ces nouvelles chansons rien ne doit ètre forcé. Hitch s-apprivoise au fil des écoutes.

Le nouveau label toulousain, unique records, a pour but de devenir la nouvelle AZF du coin ! Non pas dans le sens de faire exploser l-ambiance chaude du Mirail mais de polluer avantageusement l-espace sonore de la ville rose à coup de guitares, de samplers ou d-autres subversions vibrantes et électriques ! La première signature de l-unique pollueur de la ville, LUNT, joue dans la cour pop folk emplie de Bastard et de ballades sombres à grands renforts de samples de voix et d-autres textures très atmosphériques ! On sent que le bonhomme a du goût et qu-il se cherche !

Derrière ce nom se cache en fait Shannon Selberg, l-ancien COWS de la grande époque GRUNGE du début des années 90 et du mythique AMPHETAMINE REPTILE RECORDS ! Le groupe s-est en fait formé en Mars 99 lorsque nos vieilles -vaches- ont du prendre la direction de l-abattoir et passer l-arme à gauche ! Et le moins qu-on puisse dire à l-écoute de cet album, c-est bien que les COWS existent toujours : le premier morceau de l-album est d-ailleurs un vieux morceau du groupe : rock rugueux, gras et bien coulant, des guitares du même acabit, un vrai coup de poker !

Avec Race Bannon, Neil Perry s-annonce comme l-autre suite logique d-Orchid en moins fou. Leur émo hardcore, un poil plus basique que Jerom-s Dream par exemple, n-en reste pas moins dénué d-une rare violence. Neil Perry mélange avec un naturel presque déplaisant passage lourd, longue ballade en guitare son clair et décharge électrique power violence dans ta face. Joshua fit for battle joue dans un registre encore plus direct. Les voix écorchées font le reste. Un split qui permet de découvrir de bien sympathiques joutes bruitistes comme on les aime.

VENETIAN SNARES est un projet électronique ambitieux du jeune canadien de 26 ans AARON FUNK ! A réserver à tous les adorateurs de rythmes alambiqués, ce bonhomme se la joue afficionados de breaks rythmiques, entre les sons froids de hymen (c'est pas pour rien d'ailleurs que son nouveau 'doll doll doll' sort chez eux...), et un côté plus électronica frivole : Cet Aaron aime casser les rythmes comme le free jazz sait le faire !