Ce qui est marrant avec ce genre de disque, c-est qu-il y a bien 19 morceaux mais que la longueur du disque ne dépasse pas les 25 minutes... on dira un album donc... SKARNSPAGE est vieux mais loin d-être rabougri... 1994, date de création, deux 45 tours, des titres sur des compilations (notamment sur No Fate vol 4 chez le japonais HGFACT (ENVY, etc...)), des hauts et des bas, bref, la vie de moults groupes aux accointances douloureuses mais dignes d-être remarquées lorsque je vous dirais que le bassiste de SKARNSPAGE s-est expatrié chez JR EWING le temps de l-album calling in dead !

Troisième album des islandais de Reykjavik dans leur tout nouveau studio (le leur !!!) 8 morceaux à la moiteur pop confortable qui chavirent les coeurs épris de paysages de neiges vierges et d-étendues glaciales au nord des grands nords ! La formule est simple donc efficace : Mélancolie extrème, pop doucereuse, mélodies fragiles et sensibles, récupérant ici où là la batterie et le bruit de la guitare toute en distorsion ! Le cerf mue, plus extrème dans ses attitudes, le poil plus dur, plus violents dans la tempète, plus inquiet par temps calme !

« Polymer », dernier album studio de Blue Tip sentait le sapin. Englué dans des guitares presque rock FM, le combo de Washington DC perdait petit à petit ses restes de punk rock dans des compos sans imagination. Jason Farrell, seul vrai maître à bord a préféré saborder le navire. Heureuse idée, car Retisonic, formé avec son compère Joe Gorelick (ex Garden Variety) à la batterie, s’affirme comme une belle réussite à travers ce premier Ep. Débarrassée d’une seconde guitare envahissante, Jason Farrel peut réellement faire parler la poudre mélodique.

Ce groupe bordelais possède du personnel de chez Cloudburst, Acrimonie et un ex Finger Print/ Undone. Mais comme les antécédents ne font pas tout, attelons-nous au présent. G77 délivre une musique enragée qui prend ses marques dans les récents travaux de Catharsis ou de Tragedy quand le moteur s’emballe. L’énergie est punk. Le discours aussi. Un peu désabusé mais réaliste sur le fond. La guitare joue très lourd tout en restant mélodique sur les passages les plus rapides. La voix assez monocorde en rajoute une bonne louche dans le genre « trash core ».

Attention tuerie. Ce premier 10’’ de Dead for a minute risque de marquer les esprits. En effet la musique de ce quatuor se nourrie des réflexions et autres interrogations à propos de notre monde contemporain. Et c’est pas gai comme vous pouvez l’imaginer. Les notes qui sont recrachées à travers les sillons de ce petit bout de plastique en disent long. A la croisée d’Orchid, de Neil Perry, de Läck et de groupes plus métallique genre Converge (sans le côté Slayer) et consœurs, Dead for a minute signe là une musique très personnelle, sombre, glauque, déstructurée et ultra violente.

On connaissait LOAD RECORDS afficionados des musiques rock bruitistes (LIGHTNING BOLT, SIGHTINGS...), on redécouvre ici LOAD gros fana de tout ce qui touche à l-expérimentation électronique ! Je dis redécouvre car ces américains de FORCEFIELD étaient déjà présents sur la compilation Repopulation Program sortie il y a quelques années sur le label américain ! La musique de ce duo de PROVIDENCE (la ville de LOAD) est donc liée à l-ambiance glauque de paysages décalés dans le fantastique, on parlerait de LOVECRAFT qu-on y verrait que du feu...

Découverte... et grosse... si jamais la pop influencée post hardcore te démange le ciboulot ! DESERT CITY SOUNDTRACK est quelque part le doux nom de quatre américains qui ont déjà vécu, voilà quelques années, d-autres aventures musicales sous le nom de Edaline (émo...) depuis réfugié aux oubliettes de l-histoire du rock ! Ce premier album dénote ici un réel talent pour tout ce qui touche à la mélancolie pop, BLACK HEART PROCESSION ou THREE MILE PILOT en point de mire... et c-est même étonnant quand ce timbre de voix éffleure l-oreille...

Il y a quelques années déjà, Dag Nasty s’essaya à une reformation maladroite qu’on préfèrera oublier déronavant. Car ce nouvel album qui coure sur ma platine depuis plusieurs mois remet en selle ce groupe mythique du punk rock américain. Souvent copié, jamais égalé. Voici un slogan qui convient à merveille à Dag Nasty. Précurseur (avec d’autres quand même) d’un hardcore mélodique qui fascinera plus d’un punk durant la fin du siècle dernier, Dag Nasty reprend là où il nous avait vraiment quitté. Ce quasi parfait mélange de rage, de mélodies pop et d’énergie hardcore.

Ce trio me fait tourner en bourrique. Ces huit morceaux sont huit véritables classiques d’ « émo hardcore made in 90’s ». Les voix hurlent. S’entrechoquent La charpente rythmique est impressionnante de maîtrise et de puissance. La guitare dégorge des riffs bien saignants. Bien noise. Avec une bonne louche de mélodies grinçantes, gonflées aux amphétamines premiers choix. Si Shotmaker, Kurt, les premiers Unwound et Hammerhead vous le font bien. Transistor Transistor, dans une version plus hirsute, risque de vous faire rouler sur le tapis du salon.

5RC est l-abréviation pour 5 rue christine... On ne saura sans doute pas ce qui s-est passé un jour dans cette fameuse rue, mais en tout cas, ce label américain de OLYMPIA dans l-état de WASHINGTON est devenu une des références mondiales de la musique aventureuse depuis sa création en 1997/1998 (lire leur histoire en suivant les liens...).