Retour de la mimi japonaise établie en France depuis un certain temps. L’univers est toujours du même accabit, ca n’évolue pas pour un sous. Electronica éthérée, ambiance rose et cotonneuse. Ce nouveau disque fait parti des fameuses Splinter series du label anglais Fat Cat. Accompagné par cet autre émigré japonais (établi lui aussi en France), on retrouve la voix sussurée de NORIKO, ces gentilles mimiques très BCGG et ces couches et surcouches à l’univers rêveur et très propret.

C’est le troisième album pour ces 5 bouts de femmes originaires de Oakland, Californie. 3ième disque chez SK, nos maquisards lyonnais du Grrround Zero, sorte d’acharnés luttant au jour le jour face au conservatisme de la culture franchouillarde et du politiquement correct de la gauche caviard à la lyonnaise. Ils aiment l’électisme et la liberté, on les comprend.

Mike Lust est souvent associé à de bons disques. Connu d’abord pour son groupe LUSTRE KING et ses délires rock tarabiscotés, on l’a ensuite vu fréquenter toute la troupe des SICKROOM et des defunts TEN GRAND. Bref, c’est aujourd’hui un producteur, un enregistreur de talent, un albini sans maquillage, un gars qui a des goûts et des relations. Et c’est lui qui produit le machin. STNNNG, est un quatuor américain officiant dans l’ère Noise du bidule, retour dans les 90ies, ce STNNNG lorgne aussi bien vers JESUS LIZARD, TEN GRAND que vers NO MEANS NO voire GIRLS AGAINST BOYS.

Brooklyn facon indie rock, on est fan ou pas. C’est rock, plutôt Noise, frange dissonante, souvent avec des trop pleins de guitares qui se branlent sur leurs manches tous désuets. C’est bien cette dissonance qui attire l’oreille, l’énergie me plait plutôt. Pour la généralité, je classerais ces américains dans le même bac que les DINOSAUR JUNIOR des années 90, puisant aussi bien dans les bonnes mélodies que dans le mauvais goûts du guitar héro. La voix est bien bonne, un mix entre celle d’un TRUMANS WATER sans folie et d’un POLVO en ruth, nonchalance, nonchalance...

KONONO, ca doit rappeler des choses aux fans de THE EX. ANDY EX est un sacré fan du groupe éthiopien. Ils ont été invités à multiples reprises par les hollandais lors de leurs divers anniversaires concerts. Et rien qu’à entendre leur premier album, pas de doute, le tout dernier album de THE EX en est fortement inspiré (c’en est même effrayant).

Si on se rappelle les derniers concerts donnés par le groupe et du 7’’ sorti il y a peu sur Level Plane Records, on sait que Lack a mué. Ce deuxième album des Danois le confirme. La tension explosive de leur précédent long effort s’est transformé en une certaine retenue musicale qui imprime tout le long de cet opus une colère rentrée qui leur va bien.

Il ne reste plus qu’un seul membre de Damad dans l’actuelle formation de Kylesa. Cela ne doit pourtant pas nous faire oublier d’où vient le combo de Savannah. Subtil mélange d’éléments piochés dans les courants crust, sludge, hardcore et stoner, la musique de Kylesa va toujours de l’avant pour aboutir à quelque chose de personnel même si les premières écoutes peuvent s’avérer plutôt déroutantes.

Cette jeune formation nantaise dans laquelle sévit le batteur de Room 204 n’a pas fait beaucoup de tours de chauffe (démos, Ep…) avant de se lancer dans le grand bain du premier album. Musicalement on navigue à vue entre The Jesus Lizard, Big Black/ Rapeman, Tar…l’école noise rock dite de Chicago en gros. Tous ces groupes qui ont fait les beaux jours d’un label comme Touch and Go à la fin des années 1980 et la décennie qui suivie bien sûr.

Ce troisième album pour Relapse semble avoir été enfanté dans la douleur ! ? Les multiples participations en dehors de Soilent Green (Goatwhore, Eyehategod, Crowbar, pas moins) ne sont pas du genre à vous laisser beaucoup de répits pour composer à la vitesse de l’éclair. De plus la musique de Soilent Green ne s’apparente toujours pas à deux, trois riffs bien gaulés déclinés sur quinze titres. On imagine facilement qu’on ne sort pas un pareil album de son chapeau tous les quatre matins.

Wives est un trio (basse guitare batterie) en provenance de Los Angeles, ville qui n’a jamais été le plus grand creuset des USA en matière de noise rock…et pourtant. Le combo explore tout le long de ce premier album les multiples facettes du genre avec une classe certaine…et plus encore ! ? La musique est bien évidemment particulièrement tendue du slip tout en restant ludique, ceci n’étant pas contradictoire dans leur cas. Elle ne se désunit que pour partir dans des explorations dissonantes, emprunte d’une jolie folie dé-constructive.