Youp, j-ai passé une drôle de semaine. Assez agitée et assez intéressante, mon foie pourrait en témoigner. J-ai croisé un ex-compagnon de lutte du Che, aujourd-hui artiste sculpteur contemporain, très influent évidemment reconnu quand il sera mort. En attendant, sa vie ressemble à une drôle de survie au milieu des bois, seul et isolé de la mauvaise compagnie des hommes. Son atelier, outil de travail, mériterait d-être sacrément isolé du froid.

Pas beaucoup de gens se sont ramassés pour voir les rois du hardcore de la Providence livrer bataille à Montréal avant de s-en rejoindre Mesrine à Québec. Là c-est du gros hardcore, du gras, du lourd et du fou. Le groupe que je voulais voir était Vincebus Eruptum, groupe sur Load records (avec Total shutdown et usaisamonster ­voir la chronique d-Erwan). Bref, groupe digne représentant de cette synthèse qui se produit encore et à nouveau renouvelant ainsi les scènes hardcore américaines.

Un peu d-électronique tiens... Un machin tout droit sorti de chez l-américain Kimosciotic.

Hans Appelqvist est suédois et s-interesse particulièrement aux musiques expérimentales issues de la pop. Un joli cd 3 sorti chez HAPNA RECORDS et un concept qui n-en est pas franchement un.

On savait le KK NULL rockeur et fan du gros rock noise qui tache. Ce qui est peu su par tous les fans de son ZENI GEVA japonais, c-est que le bonhomme écrit depuis longtemps des longues plages électroniques, aussi bien ambientes qu-hyper rythmées comme sur ce disque ci. Un premier titre made in japan et les deux autres signés par nos délurés ritals de chez BAR LA MUERTE (mix par Miniwagonwheel). Un premier morceau haut en couleur, tiré de l-indus occidental et remixé sur les 2 titres suivants par les italiens de OVO mélant samples et instruments acoustiques (saxo, batterie, noise...).

ENCRE, volonté d-utiliser le francais, un chant, masculin qui s-essaie à la pop facon DOMINIQUE A. D-abord les nappes d-arrière plan lorgnent vers ces ambiances mélancoliques, ces mêmes mélodies à violons et autres triturations / bruitages électroniques. Il va sans dire que ce groupe est fan du DOMINIQUE ANE c-est franchement probant. Le problème avec ces francophones, c-est le chant, j-y ressens franchement rien, j-ai l-impression d-entendre un type dans un bar qui me parle des bateaux et des pièges que tendent les sirènes aux marins esseulés...

Boule de nerfs que ces SHIKARI là... Issus du terrible monde de GRONINGEN en Hollande, ce quatuor joue dans la cour hard core noise du rock. Du bruits tout plein de furies quoi. Gros sons des guitares, c-est souvent ce qui fait la différence dans cette musique chez moi, cette manière énergique dont est emballé le bordel ambiant. Des cris en voilà sous ce plein de décibels, du riff teigneux en voici décliné à grands coups de rythmiques lourdes souvent saupoudrées de la frénésie de la double pédale de grosse caisse qui envoie tout ça loin dans l-espace musical noise HC. Hyper jouissif.

Sorti dans la foulée de leur excellent troisième album, ce 7’’ c’est la fête du slip, une sorte de bande annonce inédite et très explicite du dernier long effort en date. Ces ex-Antichism, In-Humanity me font toujours un effet bœuf…et même si parmi les quatre titres proposés on retrouve deux tubes de « direkt aktion »…les inédits valent leur pesant de cacahuètes…grosse volée hardcore à la Guyana Punch Line, se baladant entre folie, furie et humour corrosif. Le son est plus lourd, plus dense sur ces nouveaux morceaux que sur les précédentes productions…mais le quatuor redouble de vitalité….

Après une démo prometteuse, Seanews nous revient par la petite porte mais risque malgré tout de marquer les esprits des aficionados du « D.C sound ». Difficile en effet de ne pas penser à tous les groupes qui composent ou qui ont composé la galaxie Dischordienne de ces quinze dernières années et tout particulièrement Fugazi, toutes époques confondues. Seanews joue donc un rock émotionnel de haute tenue. La tutelle est encore présente mais l’énergie, la passion ont le dessus et transcendent ces deux morceaux très inspirés.

Je l-ai cherché ce ep de Genetic Control. Jamais vu dans les bacs à Montréal. C-est un peu normal comme j-ai jamais vu de disques des Fair warning, My Dog Popper, Bad results, Fail Safe etc. Respect total pour eux : ils sont pas soldés dans les bacs loin de là. Mieux, la plupart de ces groupes punks-hardcore se sont reformés et ont joué pour les 15 ans des foufounes électriques en 1998. Je n-y suis pas allé. J-ai pas compris l-intérêt de voir My Dog Popper ou Genetic control en 1998.. Question de principesSimbéciles ?