NEUROSIS a sun that never set cd Relapse records 2001
Le si peu inspiré «sovereign » nous avait un peu prévenu. Neurosis mutait. Vers quoi. L’idée était indécise. Et pour ceux qui avaient raté les efforts solos des deux guitaristes l’avenir musical des gars de la Bay Area paraissait incertain. Bizarrement j’étais persuadé que si Neurosis allait évoluer, ça serait en direction des travaux de Tribes of Neurot. Tout faux mon gars. Point d’électronique ici. Bien sûr des nappes et quelques samples. Mais on est plus près d’un Black Heart Procession version malsain, super lourd et métallique (quand même) que du Neurosis période Enemy of the Sun. Le format chanson est presque respecté sur la plupart des morceaux. Le côté tribal du groupe passe par l’utilisation des percussions dans un dépouillement musical surprenant venant de la part de ces maîtres du son. L’atmosphère que dégage ces dix titres est pesante, prenante et terriblement mystique. Les voix sont très présentes. Entre chants ténébreux et cris caverneux parfois faux, ils résonnent comme si c’était des incantations. Plus que jamais. Neurosis joue sur la répétition tout le long de l’album à travers les rythmes, les riffs. Sur la longueur c’est pas une réussite. On se croit dans un gros bœuf de répète sous l’emprise de drogues. Et dans le genre ils en connaissent un rayon. Certaines idées musicales, de structures ou de mélodies ne me semblent pas très abouties ou maladroites Malgré cette réserve qui peut en rebuter plus d’un. Moi le premier aux premières écoutes. On peut apprécier l’évolution musicale du groupe mais pour tout vous dire c’est quand même l’album qui m’a le moins touché. On peut même rapidement se faire chier. A écouter dans tous les cas pour se faire sa propre opinion. Prix de la pochette la plus laide de l’année ? ? ! ! http://www.neurosis.com http://www.neurotrecordings.com