EPILEPTIC LES 11 ANS D’EPILEPTIC... ROCK D’EN BAS N°3 / 13 janvier 2007 / 5 euros Cap Sud / Poitiers
Prévu pour les 10 ans du groupe en 2006 mais finalement reporté début 2007 pour leurs 11 ans (ou 12 ??), cette soirée a finalement bien eu lieu dans la MJC de Poitiers Sud avec son hall d’entrée accueillant, son bar et sa bière à deux euros, sa salle haute de plafond mais avec sa scène à l’ouverture large, pas très haute, idéale pour la proximité groupe/public ainsi que pour faire la chenille (??) Avant d’assister au concert d’Epileptic leurs amis ont décidé de leur faire un clin d’œil pour l’occasion. C’est Liquid Team qui ouvre le bal pour trois morceaux de leur indie rock très inspiré. On ne les avait pas vu sur les planches depuis pas loin de trois ans. Autant dire qu’en l’espace de quelques minutes ils mettront les choses au point sur la santé musicale du groupe. Liquid Team va bien. Très bien même. Ils font bien sûr une petite reprise d’Epileptic, au poil. J’espère les revoir rapidement car ce fut un vrai plaisir d’entendre leurs chansons toujours aussi classes avec un Cyp (batteur aussi de MLM et Crash Taste) dans un grand jour ! Liquid Team a à peine fini qu’Agnès Rejuvenation Records, Greg Rejuvenation Records (Seanews, Customers) et Yohan (Microfilm, Friendly Fire) prennent la suite pour deux reprises d’Epileptic façon Husker Dü bien pêchues. A peine le temps de se retourner pour s’apercevoir qu’il y a du monde (plus de 350 entrées) pour ce Rock D’En Bas troisième édition, et déjà Crash Taste dégaine les trois excellentes compositions tirées du split LP qu’ils viennent de partager avec Die Pretty sorti il y a peu. Il sont rejoints par Greg Réju et votre serviteur pour une petite chanson d’Epileptic (c’est le thème de la soirée je rappelle ??) qui sonne du coup avec de faux airs d’un Helmet Chokeborisé, étonnant !! Cyp reste en place derrière les fûts car c’est son autre groupe M.L.M et son nouveau line up qui balance avec beaucoup d’énergie un pop punk bondissant. C’est au tour d’un autre combo créé pour l’occasion, Mimiralee, de prendre place avec dans ses rangs les Myra Lee bien sûr, Greg de Microfilm et Mimi Kolpak pour sûrement ce qui a été la meilleur reprise d’Epileptic de la soirée. Greg aka Johnny Bootleg balançait de ses machines des boucles d’un morceau d’Epileptic, sur lequel Myra Lee en jouait un autre...et sur le tout Mimi chantait, scandait un texte en français tiré de la disco des poitevins épileptiques. L’ensemble fonctionna à merveille et provoqua un effet bœuf sur un public déjà chauffé à blanc par les précédentes prestations. Myra Lee balance deux morceaux de leur répertoire et c’est au tour du Tiger de Loisirs, Mamat (Myra Lee, Microfilm, Un Poquito Senior) et Roms (Die Pretty, Capwell) de prendre la suite pour une reprise d’Epileptic bien balancée. Même en l’absence de déguisement Mamat devient pour quelques instants le clown Un Poquito Senior afin de préparer le final des copains « je bande pour Epileptic » sur l’air de Born In Usa du grand Bruce, durant lequel tout les groupes se retrouvent sur scène pour reprendre cet air si populaire, façon spectacle des Enfoirées ??!! C’est vous dire que l’ambiance était très, très joviale ??!! C’est la pause. La salle et le bar sont bondés de monde. Le changement de plateau est en cours. C’est l’occasion de diffuser le petit docu filmé et monté par Yves Gaonach sur les 10 premières années du groupe tête d’affiche de la soirée, histoire de prendre un bon coup de vieux ! Aussitôt le doc fini, c’est enfin Epileptic qui commence son set chronologique. En effet le groupe a décidé de remonter les années par l’intermédiaire de ses chansons. Il nous fait découvrir ou redécouvrir l’évolution de leur musique. Le son est énorme et Epileptic ne s’économise pas durant plus d’une heure. La musique du combo poitevin est inclassable et c’est pas encore ce soir qu’on arrivera à les rapprocher d’un courant musical en particulier. Le trio a toujours su marier à sa musique folk, pop, punk, new wave dans une écriture qui leur propre. Il s’en dégage quelque chose de très particulier, de très personnel, et qui la rend unique et attachante. L’intensité du set fait mouche et porte le public dans une réelle excitation. Autant vous dire que c’est la grande classe pour l’occasion. Les rappels sont magiques et le concert ce termine sur une superbe reprise de Neil Young durant laquelle le groupe est rejoint par les combos de la première partie de soirée, les techniciens et amis. Cet excellent concert, ce grand moment de bonheur partagé tout simplement, ne sera pas oublié de si tôt. Rendez vous dans dix ans…. (photo de christoph ernst http://www.myspace.com/22kameras. merci à lui) http://epileptic.free.fr