DIVORCE s/t (Night School Records 2012)

divorce-st-lp-night-school-records-2012

Entre DIVORCE et DIVORCE PARTY, le mariage dans le sens classique du terme subit une des crises les plus graves de son histoire. Malmené par la vie, Dieu lui même ne le suit plus, il ne se montre plus d'ailleurs que dans quelques jardins du Sud de la France où sa silhouette de chybre aux yeux vérolés ne laisse aucun doute quant à sa forme psychique. Il pleure le mariage et sa métamorphose est étonnante. Le pauvre. Les DIVORCE eux se portent bien en Ecosse où la vie semble sereine dans ce pays de cocagne où le Whisky coule à flot et le froid empêche de faire du sport. Ces jeunes gens, 3 filles et un batteur, sachant taper, jouent une No Wave haletante à la teneur en punk bien épaisse. Ils synthétisent le bruit dans la plus pure tradition de LOAD RECORDS... Je ne peux m'empêcher de penser à OVO et à TINSEL TEETH. Un esprit malsain à la THROBBING GRITTLE ne cesse de m’interpeller quand le rythme est absent. Déjà titulaires d'un 10'', trois singles et de deux splits 10'', ces fous furieux écartèlent les styles par chacun de ses membres. Ils pendent la noise par les pieds, massacrent le free à la tronçonneuse en passant violemment un coup de gégène dans la no wave. Vickie McDonald, VSO, Jennie Fulk et Andy Brown se plaisent à cracher de l'huile sur des braises déjà bien rouges. C'est pour l'odeur et ça fait des bruits rigolooos. Le rythme martèle et porte, le chant vérolé n'est pas une voix mais une fréquence qui creuse des tranchées dans la pomme vénéneuse, la basse joue les gros bras et porte le bélier pour mieux enfoncer les portes. DIVORCE a la passion en lui, il récupère tous les laissés pour compte, ceux qui formeront bientôt une armée de convertis qui seront eux même chargés de propager le nouveau dogme du DIVORCE. On ne tient pas souvent des albums de cette trempe et je vous le dis tout net, ces DIVORCE m'ont fait un bien fou et je suis bien loin de m'en lasser...
http://www.nightschoolrecords.com