BEAR CLAW slow speed: deep owls cd Sick Room Records 2007

Deuxième album pour le trio deux basses batterie du sud de Chicago. C’est enregistré et mixé par le binoclard Albini, masterisé par le gros Bobby. La chronique pourrait presque s’arrêter là en 2007, non ? Presque Si le noise rock old school de Bear Claw est évidement biberonné à Shellac, Big‘N et autres lourds héritages locaux, qu’on n’hésite pas à leur faire porter, le trio réussi dès les premières secondes de « short but sweet » à mettre l’accent sur l’aspect mélodique de leur musique ce qui n’était pas forcément gagné d’avance avec deux basses ! Bien évidement ils ne se gênent pas pour balancer des structures alambiquées dès que tu as l’impression que la mélodie semble s’imposer au coeur de ton oreille. Le chant aux légers accents émo vieille école me renvoie aux cruciaux Unwound ou aux méconnus canadiens de The Plan, ce qui rajoute une touche d’humanité dans ce déballage de rock cérébrale qui ne fait pas mal à la tête. Bear Claw ne crée pas plus la surprise avec ce deuxième opus qu’avec le premier, je note malgré tout une évidente envie de bien faire tout en en privilégiant la variété de l’écriture des compos. Ainsi qu’une recherche d’efficacité qui ne résume pas forcément à vouloir prendre à tout prix les passages obligés du genre. A l’instar d’un autre trio basses batterie, Dianogah pour ne pas le nommer, Bear Claw essaye de jouer le plus humblement possible sa petite musique qui leur va bien. Je ne sais pas si c’est suffisant pour que tout « le monde » se penche sur ces onze titres mais je peux qu’inciter les personnes qui auraient un minimum d’atomes crochus avec les groupes cités dans cette chronique de jeter une petite oreille sur « slow speed : deep owls »…au cas où ? http://www.bearclawrock.com http://www.sickroomrecords.com