TRANZMITORS s/t deranged records 2007
Sans aucune nostalgie. Difficile de ne pas regarder en arrière loin. Et de plonger loin dans les racines qui expliquent et qui définissent. Loin des archétypes. Loin des trucs de branchés. Quand je trouve que le « rock » était plus simple, plus direct et s’amusait de nos émotions. Quand à la suite de l’explosion 60s, ce qui ne fut pas notre génération mais ressemblait trait pour trait aux explosions qui ont précédées et qui ont suivies 77, la fin des années 70 pouvaient coller tant de bons groupes, tant de « belles » mélodies et tant de belles « idées »…Le tout très très rafraichissant. Difficile de gratter un truc là dessus. Écouter les Yardbirds, les Small Faces et comparer cela aux Buzzcocks et aux Undertones ! Sentir ce que l’on doit aux musiques pop des 60 sans même le comprendre. Mais quand j’écoutais des trucs punk rock fin 70 début 80, le 60s avait 20 ans….au grand jamais on aurait écouté un truc plus vieux que …..que ? 76 ! Avec bien entendu pas mal d’exceptions comme les Eddy and the hot rods, les dr feelgood, les stooges, les mc5, puis c’est tout. Car entre nous, en 1977 pas de beatles, pas d’elvis et encore moins de rolling stones. Alors en 2007, parler des groupes de 1977, de la « rupture », c’est y a 30 ans…..C’est finalement se placer dans la position que l’on dénonçait. Alors quoi ? Faire table rase du passé ? Hum…Non, sans blagues. Le moins bon des albums de Stiff little Fingers est la plupart du temps meilleur que la plupart des trucs actuels dans le punk rock, moins inventif, moins brut et surtout moins riche. Alors quand on en tient un, faut pas le lacher. Sens de la composition à la Beatles (première période avec la grosse louche du Mersey Beat), sens de l’adolescence éternelle (Teen Man) avec la grosse positive touche des frères O’Neill si tu vois ce que je veux et sans les lunettes à montures si épaisses de l’autre Elvis. Les influences sont claires, la construction des morceaux est bonnes, peut être trop maitrisée, un disque comme seuls les Emergency (Poitiers) auraient pu faire. Pour moi, du bon vrai punk rock, qui parle de filles, de chocolats, de fictions romances et de gars qui pleurent. J’adore. Recommandé pour les fans de ce punk rock mélodique et populaire qui allongeait hit sur hit fut un temps : des stiff, au clash, buzzcocks en passant par Costello et les undertones (ou même les fingerprintz), ou encore des smalltown, des Observers, des subkids, de single track ou de the brigades etc... Un bon premier album rafraichissant….qui aurait plu à John Peel et qui sortira en Europe sur Stiff records. De Vancouver à Londres, la boucle est bouclée et l’esprit le même. http://www.myspace.com/thetranzmitors http://www.derangedrecords.com