TOTAL SHUTDOWN The Album LP Load Records / CD Tigerbeat6 2003
La pochette dit tout. L-ennui du pavillon de banlieue, propre, bien entretenu, trop même, avec autour une pelouse taillée aux dimensions conformes du bon code municipal. Tout cela est du domaine muséal. Éternel. Que rien ne s-use. Reste perpétuellement de meme. Sous l-Empire romain, ce fut la meme uniformité d-une ville à l-autre, d-un pays à l-autre. Pourtant, les barbares sont là et explosent dans l-envers du décor. TOTAL SHUTDOWN joue donc une musique de banlieue qui si on la regarde bien est complètement délabrée et pouilleuse avec ses fast food pourris perdus au milieu de nulle part entre un entrepôt, un pavillon carré, un centre d-achats et un parking de tacots. Mais, de l-autre côté du calme apparent, on plonge dans le gouffre. Dans la folie humaine des dimensions étriquées. Dans la nuit noire du free jazz, perdu au bout du sax, pour évacuer l-immensité du vide nord américain. Rare groupe. Total shutdown nous ressort un artcore, avec saxo et trombone, synthé, guitare, clarinette, et cris/hurlements. Loin d-être un simple projet étudiant, art-school fuck you, les influences sont diverses et plongent dans les coeurs noirs des musiques expérimentales: Free jazz et Free Punk! Charlie Parker, Miles Davis, Butthole Surfers (premiers albums), Einsturdzen Neubauten, Throbbing gristle, smegma (décidement), MITB, swans, blurt, etc. Cela change du crust-core politiquement incorrect. À écouter sur vinyl jusqu-au bout de la nuit. Bande à l-envers. Brainwash (Flipper) assuré. Les concerts de TOTAL SHUTDOWN sont des happenings et non des concerts comme on a pu l-entrevoir dans la folie du dvd burn my eyes. http://www.totalshutdown.com http://www.loadrecords.com