THE GREY lundi 9 octobre 2006, gratuit Le Cod’Bar, Poitiers
La semaine précédant cette date a été plutôt très chargé en concerts sur Poitiers. Ceci expliquant peut être la faible audience de cette soirée, ou est-ce plutôt l’effet du lundi toujours fatal à de nombreuses personnes qui ont eu un week-end difficile ? Qu’importe, la bonne vingtaine de personnes présentes ce soir se souviendront de la venue des Canadiens de The Grey… sans Matt Deline (Shotmaker, Three Penny Opera) qui n’a pu suivre la formation en tournée européenne pour des raisons familiales. Il a été remplacé par un gars déjà vu dans Three Penny Opera auparavant, du coup on a droit à trois ex membres de cette formation dans le groupe…si j’ai à peu près tout compris, ou pas du tout ?! Comme on n’a pas eu l’occasion de voir la formation avec Matt on ne pourra pas faire la comparaison. En tout cas le gazier envoie la caisse musicalement aussi bien sinon mieux, avec en sus une vraie présence. En effet son jeu de guitare s’avère être plus lourd, plus dense que celui de Matt et lorsqu’il chante, il « racle », on se rapprocherait presque du meilleur de Hot Water Music. Malgré l’absence de première partie The Grey nous met dans le bain direct avec un « roll the numbers » terriblement saignant. On découvre un batteur qui avait bien caché son jeu lors des balances. Sa frappe lourde, précise détonne dans le petit bar et couvre presque les amplis qui sonnent pourtant du tonnerre ! Même le batteur d’Akimbo, vu dernièrement dans un style différent n’a peut être pas cette même puissance de frappe ??!! Si on peut éventuellement reprocher un côté policé aux compos de The Grey sur disque il en est tout autrement en concert ! Les instruments à cordes sonnent largement plus dur et vrombissent avec une saveur qui me rappelle les meilleurs groupes du genre. Difficile de ne pas se remémorer les excellentes prestations de The Plan, Sleepy Time Trio, Four Hundred Years, Policy Of Three, Braid…dans les années 1990 ! C’est vous dire que The Grey me file le grand frisson. Sans forcément renouveler le genre le quatuor canadien impose une pâte musicale très reconnaissable et terriblement efficace, bien plus proche en « live » des meilleurs morceaux de Three Penny Opera que des disques de The Grey, pourtant forts recommandables. Les gaziers jouent à block. Le jeu du batteur et le groove du bassiste collent une sacrée patate à cet émo hardcore de haute tenue sur les lesquelles les guitares ne demandent pas leur reste pour coller de bons riffs noisy, aux mélodies biens vues. Après un bon petit rappel qui a suivi un set intense, les spectateurs en redemandent encore mais les gars d’Ottawa sont vidés. Je fini la soirée avec eux chez Roms (merci à lui) qui organisait la soirée, activiste Bressuirais de longue date qui officie dorénavant à Poitiers. Il est aussi le bassiste des sémillants Die Pretty. Mais il ne faut peut être pas le dire ?? Malgré la présence d’un sympathique gars de Montréal (entendez par là, francophone) qui accompagne et filme le combo sur la tournée je parlotte avec mon mauvais anglais. Je pose les questions préparées par Greg Rejuvenation sur d’obscurs groupes, disques sortant de la ville d’Ottawa. Les gars de The Grey sont un peu étonnés d’un pareil intérêt mais m’éclaircissent encore un peu plus sur une scène locale (Uranus, Blake, Ire, Buried Inside…) pas forcément très dense d’après eux mais plutôt intéressante. On ne les contredira pas ! Je met les bouts vers deux heures du mat’ histoire que Roms aille se coucher, car il se lève dans moins de quatre heures pour le boulot, quel courage ! Les charmants The Grey donnent rendez vous à Caen le lendemain. Les normands risquent de se régaler ! (vidéo par rémich / <a href=-http://excit.org- target=-_blank->excit.org</a>) http://www.thegreymusic.com