TEKKEN DEJA MORT Split Unhurt, Wee Wee, Slow Death, Trahison Records 2006

TEKKEN_DEJA MORT_Split

Quoi Tekken, déjà mort ? Ah… c’est vrai… Mais non, ce n’est pas de ça qu’il s’agit… Oui Tekken, c’est presque fini, mais c’est d’un split qu’il s’agit. Curieux hasard quand même, Déjà Mort est l’un des derniers groupes qui aura eu la chance (ou la malchance ?) de partager un split avec nos Agathocles nationaux… Tekken, né parait-il d’une imposture, aura réussi à se faire sa place au fil (long de kilomètres) de split improbables… Alors je me suis mis sur mon 31 pour rédiger cette chronique du soixante-neuvième split de nos vilains survivants de l’enfer casseurs de bancs, histoire de me donner à 100% (enfin, pas si sûr…). Les Tekken auraient enregistré les sept titres de ce split au retour de leur tournée que certains prétendent californienne. Je n’ai pas vérifié. C’est vrai que le sang a dû avoir le temps de couler sous les ponts depuis, et l’eau de la Garonne se faire rose d’une ville à l’autre. Et si j’ai bien compris, les Tekken auraient pris le soin de donner un titre à sa partie du split : « Banned in Rouen ». Ca me rappelle Suicidal Tendencies : la troupe de ce blagueur de Mike Muir avait été bannie (niveau activités scéniques) de toute une partie de la Californie, au moins Hollywood, L.A., tout ça juste à cause de leur nom (c’est vrai que c’était du patronyme ravageur) et des blagues que Mike était le seul à comprendre (on se souvient d’un certain Zakk de la Rocha). De quoi nous ramener longtemps en arrière (et bien avant le « Monopoly on Sorrow » (« tu n’as pas le monopole des sanglots »)) ; les Tekken n’arrêtent pas là leur machine à remonter le temps, puisqu’ils reprennent « Panique » de Metal Urbain. C’est marrant parce que ça me fait une bonne transition vers l’autre face, celle des bordelais de Déjà Mort. Ben oui, parce que croyez-moi si vous voulez, leur batteur, c’est le petit fils de celui des Metal Urbains et des Bérus ! Et c’est pas tout : ce serait aussi le fils (pas sûr, ce sont des rumeurs) de celui de Big Black. De quoi être fier. Et pourtant ils n’abusent pas du monsieur, ils ne friment pas trop avec ce batteur qui (en) vaut trois milliards. Par contre, ils sont eux aussi plutôt méchants. Genre pas très fréquentables. Comme s’il n’y avait pas déjà assez de fumée sans feu sur terre, ils y vont de leur lance incendiaire sur les pauvres Tekken (presque déjà morts) avec un « Brûle Tekken, Brûle ». Et j’en arrive à ce qui me tourmente depuis que j’ai découvert ce morceau : quel est l’effet utilisé (sur une guitare ou un synthé ? Je ne le sais même pas !) sur presque tout le long du morceau ? Un vocodeur Korg ? Un Bassballs Electro Harmonix ? Je n’en sais rien. En fin de compte j’ai un peu oublié de dire que je trouve ce split (qui oscille entre punk rock et fast punk lointainement grindcorisant) excellent. Peut-être parce que c’est le genre de choses qui sont devenues difficiles à assumer. http://milicedm.free.fr/BTekkenB.htm