MONOCHROME + LUIS FRANCESCO ARENA Le Chato d’O, Blois, dimanche 26/02/06

Afin de clôturer ce long week-end musical un petit détour par Blois s’impose. Et même si la nuit a été courte, les huit groupes de la veille ronronnant encore dans les oreilles… rater le « retour gagnant » de Monochrome s’annonce comme une grosse erreur à l’heure de la sortie de leur excellent deuxième album « éclat », irrésistiblement pop ! Il n’aura pas fallu beaucoup pousser une moitié de Loisirs, un tiers d’Epileptic et un mickey pour effectuer un petit détour par Blois pour un concert qui a tenu toutes ses promesses Dans un froid glacial on arrive au Chato d’O qui porte bien son nom. Le concert organisé par les excellents activistes de Mad a lieu dans la partie « club » de la salle. Une salle parfaite pour la soirée qui s’ouvre par les poitevins de Luis Francesco Arena, à savoir le chanteur de Headcases à la gratte folk et deux collègues au violon et violoncelle. Durant trois bons quarts d’heure je me laisse bercé par les douces pop folk songs des gaziers. Il ne m’en fallait pas tant pour m’assoupir. La courte nuit du même jour pèse un peu sur mes yeux. Le trio égraine de jolies chansons dans un registre proche de Nick Drake, Eddie Vedder et son Pearl Jam unplugged ( ? ?) entre autres... C’est la deuxième fois que j’assiste à un de leur concert et le charme agit une nouvelle fois. Enfin je tiens une bonne demi-heure sans problème puis j’arrive à me lasser des cordes qui parfois font de l’ombre à la guitare et au chant. Finalement je préfère quand elles se font discrètes et que le gazier d’Headcases se met en réellement à nu. Une bonne entrée en matière!Avant le concert Marc, le chanteur de Monochrome m’informe qu’ils ont de nouveau changer de chanteuse. C’est la deuxième fois depuis le départ d’Alhie courant 2003. Monochrome a continuellement vu son line up changer depuis ces débuts. Le groupe s’adapte avec le temps même si cela les empêche de tourner et de composer comme ils le souhaiteraient. Ce sont les premiers concerts de la demoiselle et si lors du concert elle n’évitera pas une certaine « maladresse scénique » pour le reste, à savoir le chant (l’essentiel), on y verra que du feu. On pourrait même rajouter qu’une réelle complicité se crée devant nos yeux avec ses camarades de jeux.Pour le reste, la prestation des allemands fut un très bon moment d’indie rock avec ce son si personnel et cette tension palpable qui renvoie à une énergie émo hardcore, ni plus ni moins. Les gus se connaissent depuis des lustres mais on n’est toujours pas dans la machinisme musical. Monochrome possède une forte identité musicale et arrive une nouvelle fois à convaincre avec un concert plein de sueur, de classe, d’un évident plaisir d’être ensemble et une série de tubes à tomber. Le côté un peu lisse de leur dernier album disparaît en concert et laisse éclater la force mélodique et terriblement catchy des nouveaux morceaux au nombre bien dosé dans une set list qui ira même taquiner Dawnbreed (groupe pré Monochrome) lors d’un rappel bien rock and roll ! Une très belle soirée et un Monochrome en pleine forme ! De quoi mettre la banane pour affronter le froid et la route jusqu’à Poitiers, terminus de mon week-end prolongé. Alors que la route de Vannes m’attend dès le lendemain d’autres concerts se profilent à l’horizon… http://www.monochromepopgroup.com