Si « remission » m’avait mis une bonne petite claque avec son métal si particulier, dense et divinement ingénieux, « leviathan » semble n’être que la face b. Si les vastes influences de Mastodon avaient été particulièrement bien digérées sur les précédents efforts, sur ce nouvel opus on est plus près d’une succession de clins d’œil à ces mêmes influences qu’autre chose.

Voilà, c-est fini, WORDSOUND arrête les productions avec ce disque ci. Skiz Fernando jètera l-éponge avec un ultime DVD retracant l-histoire du label et de ses énormes basses qui en sont nées. Véritable berceau du renouveau du dub, WORDSOUND a réussi à se créer une véritable identité et restera pour moi comme l-un des labels les plus novateurs des années 90. Paix à son âme, mais l-histoire n-attend pas. Ce dernier véritable disque est une petit brulot de dub-hop pas piqué des hannetons.

C-qui est un peu barjot dans cette histoire, c-est que si ca avait été connu à l-époque, la face du rock francais en aurait été bouleversée. Projet succédant à METAL URBAIN et à DOCTOR MIX AND THE REMIX, METAL BOYS est le pendant européen du mythique SUICIDE. On y entend cette même envie d-électronique gluante, ce côté qui crispe l-oreille, ce décalage bien punk mais déjà tourné vers l-électronique. Cet ALAN VEGA, ce MARTIN REV, c-est ERIC DEBRIS, celui qui ose l-embrouille, celui qui n-aime pas suivre et qui s-évade dans ce rock dégoupillé au synthétiseur.

Le passage d’un quatuor sous tension à un trio exalté par une écriture libérée, a été la surprise du second long effort des gars de Washington DC. Sur « power » Q And Not U pousse le bouchon sacrément plus loin. L’album s’ouvre sur un riff terriblement funky, quasi Princier, seules les notes froides du clavier viendront changer la donne. Le post punk du trio semble avoir perdu ces derniers oripeaux hardcore pour se plonger un peu plus dans les meilleurs effets de la new wave.

Après un Ep « frais et dispo », Ravi nous revient par l’intermédiaire de ce premier album servi dans un superbe digipack. Ces douze titres risquent d’en réconcilier plus d’un (moi le premier !) avec un genre qui semblait ces derniers temps sombrer dans la niaiserie la plus tenace.

LOAD est rustre, clinquant, puant, noir, glauque, marrant, une vague histoire d-enculade, un piteux esprit d-enthousiasme, un idée saugrenue sortie d-on ne sait où, LOAD, c-est vraiment tout ca, du début à la fin, en expérimental et tout en recherche sonore décalée. Un DVD de clips, oui, un truc qui se présente tout joli, un cd aussi, au cas où t-aurais pas la machine à voir les images. Rose donc, accompagné d-un jeu de cartes en guise de livret. c-est beau. Direct les images et les sons.