C-est vrai que je ne suis pas habitué à ce genre de trucs... On se sera pas à une métamorphose près... Un p-tit coup de schizophrénie et hop, me vlà à chanter la paillarde en déconnant autour d-un godet ! Des chansons pop, à textes, avec l-esprit frais qu-on dira mais surtout naturel et triste malgré les apparences...

-MOUSS MOUSS-, non, on n-est pas dans TETSUO mais bel et bien aux ETATS UNIS D-AMERIQUE ! CORLEONE est un label de PROVIDENCE, la ville où tout se passe lorsque tu t-interesses à la vie de la NO WAVE ! C-est la ville de LOAD notamment ! MAHI MAHI est un duo qui ère dans les méandres de l-électro rock... Pas de NO WAVE ici donc... ! Une voix qui me rappellent la féminité de PRINCE ou de AIR (!) et des choses plus débiles lorsque ceux là décident de jouer aux bargeots (c-est là que je les préfère d-ailleurs) ! Un disque d-abord marqué pour son côté humoristique (si ce n-est pas le cas...

-Winter hymn Country hymn Secret hymn- est le quatrième album en cinq ans pour le collectif instrumental de Toronto. Marqué par une rythmique peu commune chez toute la clique du canadien CONSTELLATION, on alterne ici la boucle et les crescendos chers au GODSPEED, les mélodies pop nostalgiques, un certain goût jazzy pour les rythmiques et la cacophonie du timbre des trompettes (le premier titre notamment). Guitares en son clair, basse ronde et dansante, petites mélodies désobligeantes qui te rentrent bien profond dans le bourrichon...

Yage s’est imposé au fil du temps comme l’une des références « émo hardcore » de ces dernières années et c’est amplement mérité (même si le punk rock ne marche pas au mérite bien heureusement !). Yage a toujours réussi depuis ses débuts à synthétiser une bonne partie de ses influences en provenance directe de ce registre musical qui a réellement pris ces marques aux débuts des années 90. Dès ses premiers enregistrements Yage s’est rapidement éloigné d’éventuelles tutelles musicales un peu encombrantes… du parallèle évident avec Portrait of Past par exemple.

En provenance de St Louis, Missouri, Riddle of Steel sort son premier album après un maxi remarqué semble-t-il. Ce trio joue une musique qui s’inscrit dans le registre de Juno, Shiner ou du « polymer » de Blue Tip, soit une sorte d’indie émo rock pour adultes consentants…Riddle of Steel partage avec ces trois groupes un sens mélodique à gros riffs pas toujours des plus inventifs mais très percutants. La section rythmique répond au doigt et à l’œil avec un tel désir de bien faire qu’on peut même se demander si elle n’a pas été programmée…ça joue propre et sans bavure.

Je ne connais pas de meilleur disque HIP HOP actuellement ! Fin, c-est du Hip HOP qu-aurait fumé beaucoup de pop ! Donc, ne cherchez pas de grosses trippes violentes ici, c-est dans l-atmosphère et les mélodies qu-on s-éventre dans ce disque ! ANTICON est franchement devenu d-une ouverture peu commune ! D-abord exclusivement HOP, il s-ouvre aujourd-hui à la pop (ALIAS), post rock (DOSH), au folk (WHY?) et ce disque de -remixes-, troisième album de THEMSELVES (un duo formé de DOSE ONE et JEL), en est le juste exemple !

On reconnait le style entre mille, la voix de John Haege d-une fraîcheur incomparable faisant office de cachet ! Des mélodies et des arpèges à la guitare plutôt bien ficelés, assez compliqués pour s-extirper de l-émo, catégorie dans laquelle on plonge 31KNOTS sans faire attention ! Certes, il est vrai que l-arrivée du batteur de DILUTE, Jay PELLICCI (aussi dans NATURAL DREAMERS avec John DIETRICH de DEERHOOF...) a changé quelque peu le style du groupe et ce son touffu, limite sourd, attire l-oreille encore un peu plus. (Les sessions avec PELLICCI sont assurément les plus interessantes !).

Ce nouveau combo rock irlandais (Dublin) signe un deuxième disque plus abouti que leur premier sorti il y a 2 ans... celui là plutôt décalé dans l-univers du post rock ! De longs morceaux proches de l-hypnose des CAN / NEU des années 70 avec un son de guitare moderne, voilà pour le ton ! Le vocabulaire est quant à lui plus exposé à une technique noisy rock, de longues plages en boucle entre psychédélisme et ambiances -sci fi- où la guitare en distorsion traine les pieds entre basse et piano MIDI (au sonorités d-ailleurs pas toujours du plus bon goût... new wave et tartempion...).

Savoir apprécier un bon album de grindcore reste pour moi, après plusieurs années d’apprentissage, une expérience toujours aussi inédite…si le groupe le permet. Regurgitate fait parti de ceux là. En effet la musique de ces suédois va puiser dans la source (pour moi Napalm Death, Carcass…) pour essayer de s’exprimer parmi ses contemporains, sans perdre l’essence, la force et la sincérité du genre. Le pari est toujours audacieux mais Regurgitate le réussi à l’aide d’une ouverture musicale qui enrichie réellement ces vingt sept chansons enragées et brutales à souhait.

ALAN LICHT est un guitariste adorateur des paysages, des ambiances et autres atmosphères. Ce type est un opportuniste de l-instant, rien qu-à écouter le premier titre du disque retranscrivant un moment de vie à NEW YORK (des conversations, TV, etc...). Le bonhomme a véritablement la volonté de chaparder ici ou là des bribes de vie... Une musique à prendre dans ce sens je pense.