THE REDNECK MANIFESTO, le manifeste bouseux qui nous vient de Dublin racle large dans les grandes plaines moutonneuses irlandaises ! Du vert, du vert, de la pluie et puis retour au chaud, bière à la main... ambiances singulières, personnelles et vivifiantes lorsqu-il s-agit de mettre en place certains aspects du climat doux et humide de la mère gaëlique : mélancolie affichée et distorsion rock de la guitare lorsque la bruine perce l-ardoise et rafraîchit l-atmosphère...

Love Lost…semble débarquer de nulle part. Leur musique est d’une telle fureur que les murs des salles de concerts dans lesquelles le groupe se produit doivent tenir debout par je ne sais quel miracle ! ! Après une petite intro de bienvenue, une rafale « screamo noise métal hardcore » vous lamine la gueule de bas en haut. Il reste plus qu’a contempler votre chaire purulente. Les bas fonds de nos âmes. Qu’importe Love Lost…se décharge d’un trop plein d’émotions, de pensées obscures et d’une rage sans fin. Et on morfle en face.

Ce quatuor du Texas sort ici sont premier album après un ep à priori fort remarqué en 1999. Ces dix titres font la part belle à une émotion traversée par la mélancolie la plus brute. Un sentiment d’abandon glisse à travers les notes des ces dix chansons très bien senties. Les première écoutes me font penser à un mix personnel entre Jeff Buckley et Radiohead. La voix du chanteur y est pour quelque chose. Elle monte très haut. Elle sait se faire plus plaintive sans pleurnicher. Maniérée ? Trop proche de ses influences elle peut agacer à de rares moments.

Ce trio dijonnais dans lequel officie un ancien Cobweb remercie dans leur livret les Portobello Bones. Le groupe de Tours semble avoir plus que marqué Noise Surgery car à l’écoute de ce ep 7 titres difficile d’échapper à la comparaison. Cette influence est tellement forte qu’on n-est pas loin de la copie conforme et cela à quand même un peu tendance à m’interroger sur le contenu musical de ce disque. Pourtant les morceaux sont vraiment bien foutus. Sorte de résumé de la carrière des Portos je serai tenté de dire !

Tirant leur nom d’un célèbre manga érotico-gore japonais, Urotsukidoji ne risquait pas de faire dans la dentelle. Bien vu !. Ces anglais joue un hardcore new school métallisé à souhait. La voix jappé pourrait lasser sur la longueur mais sur ces trois titres elle dégage suffisamment pour qu’on ne rate pas le coche. Difficile en tout cas de résister à ces petites intros émotionnelles de premier ordre qui s’ouvrent sur des mosh parts d’une rare violence. Les parties plus rapides sont de vraies décharges hardcore. Les breaks tombent pile poil au bon moment.

-CROOKED- est le nouveau projet ambitieux de skiz FERNANDO du prestigieux label dub/hip hop électronique WORDSOUND ! Un CD et un DVD dans un même coffret qui donnent la part belle à ce SENSATIONAL, personnage haut en couleur découvert il y a bien 5 ans avec son premier album qui tanguait volontiers vers des ambiances glauques et décalées à la TRICKY, époque -Pre-Millennium Tension-.

Nom bizzaroïde pour une musique frisant l-expérimentation ! La nouvelle sortie de chez CROUTON va faire jouir les afficionados de JIM O-ROURKE et tous les groupes que le bonhomme a engendré ! Ce COLLECTIONS OF COLONIES OF BEES est un duo américain formé par les deux bonhommes du label CROUTON MUSICS, CHRIS ROSENAU et JON MUELLER, qui ont déjà sorti un album commun sur ROSEWOOD UNION et ont aussi participé à ce projet -post rock- sous le doux nom de PELE !

BIG NUMBERS crâme l-énergie, ca danse du ventre et explose la tête; FROG MAN JAKE ne s-est pas trompé dans ces calculs, ces -gros nombres- rameutent des effluves bien connues de ce côté ci de l-atlantique ! THE EX, BADGEWEARER et un truc à eux qui fait en sorte que le premier album du quatuor américain fasse bouger la jambe et battre du pied ! Fuzz, une basse omni présente et dansante, chant monocorde, guitare qui s-épanouit dans des jeux de cordes dissonants, l-ambiance est fraîche et le son rêche... ca rock dans le -noisy- et c-est bien vivifiant !

APES OF WRATH, rage au ventre, noise à donf ! Les américains sortent ici leur deuxième disque chez le très respectable OBTUSE MULE (qui a sorti le dernier SICBAY !). Ces singes de colère jouent avec courroux et énergie comme ils forniquent avec l-ensemble de leurs copartenaires ! Ces bonobos ont le derrière tout rougi par l-extrème violence de leur copulation... et ca les rend tout nerveux de ne plus pouvoir s-étendre correctement...

Lumière ! DEAD AND GONE, les vieux de la vieille de retour en grandes pompes avec ce troisième album et premier chez les bargeots de GSL ! Après s-être séparé pour un temps pour divers autres projets (notamment le très en vue et très noise CREEPS AND CANDY chez ALTERNATIVE TENTACLES), le combo américain fait un retour fracassant dans sa formation d-origine ! Une musique ancrée dans le temps certes, celle du milieu des années 90, noise grunge ou un truc dans le style !