Books Lie sort son deuxième album de « Nyc Diy Hardcore ». C’est ainsi qu’il semble vouloir qualifier leur musique. Et ils n’ont pas vraiment tord. En effet Books Lie possède tout les attributs du hardcore de new York City du début des années 90. Moi j’aurai tendance à élargir le panel de leurs influences. Si Born Against, Swiz, Black Flag sont vos maîtres à penser, Books Lie risque de vous faire tendre l’oreille. Le son du groupe est sec, direct. Il ne se perd pas dans des mélodies qui seraient là que pour faire jolies. Books Lie joue franc jeu.

Troisième album pour les New Yorkais de Camber. Leur musique est très personnelle. En effet dans un même morceau on peut entendre une bourrasque rock à la Sugar et dans le refrain d’après des riffs de guitares qui peuvent faire penser aux côtés pop de Superchunk. Non, ce n’est pas simple de décrire la musique de Camber. En cause un manque de référence de ma part ou un vrai caractère musical développé par le groupe. Je ne sais pas trop comment me positionner pour tout vous dire.

Changement de personnel, disque retardé, sortie, changement de label, ressortie, l’histoire de ce deuxième album est un peu trouble. Il est enfin là dans de bonnes conditions donc passons à table. Victory at Sea poursuit sa quête des sommets pop. Les chansons sont mélancoliques. Elles s’installent dans votre quotidien avec une nonchalance peu commune. Le climat maussade de ce disque risque de vous précipiter dans un état d’esprit un peu morose pour une bonne partie de la journée. La guitare cristalline dépose des notes pas très joviales.

JACQUES KOPSTEIN joue de la pop gentillette, un peu dans la veine JIM O ROURKE et consorts à grand renfort d-expérimentation et de musique élégante et rafraichissante... ce projet de Marty Anderson (qu-on connait déjà dans le rockeur DILUTE) joue et rappelle certains passages de MERCURY REV d-il y a 10 ans, quand la folie des compos était encore de la partie !

OVER est le nom donné à la collaboration entre TELECOGNAC (bien trouvé !) et la chanteuse JARBOE ! TELECOGNAC est un groupe que le patron de CROUTON MUSIC, jon MUELLER, a créé avec son acolyte de toujours, chris ROSENAU ! Ces deux là participent à ce renouveau de la musique libre, une sorte de free musique issue du milieu rock !

Tu t-en fous , tu fais de la Noise qu-on entendait dans leur concert nantais la semaine dernière ! Le trio instrumental américain de chez MONITOR revient raboter nos frêles oreilles à coup de guitares noise et de rythmes gras et pesants à grand renfort de provocation comme ils en ont le secret ! Cette histoire de pochette qui a parait il défrayé la chronique chez la puritaine Amérique ne devait ne rappeler que ces trois là sont bien des rigolos de trempe internationale !

Putain de bon disque. Entre les timides débuts du même groupe il y a encore quelques mois et ce superbe album, il y a bien du se passer quelque chose car j’ai pas tout compris au film. Flying Donuts nous offre neuf punk rock songs à « connotations émotionnelles » comme je n’avais pas entendu depuis un sacré bout de temps. Flying Donuts c’est le chaînon manquant entre Jawbreaker et Hot Water Music. C’est aller un peu vite en besogne je vous l’avoue car on peut mettre dans la recette une pincée d’un Seven Hate en pleinesuper colère, mais l’essentiel est là.

Ce groupe est quasi inespéré dans la montagne de groupes labélisé « émo » du moment. En effet Army of Ponch plonge ses racines dans la musique de ses ancêtres comme Hoover, Maximillian Colby/Sleepy Time Trio....Ces groupes pour qui le mot indie pop donnait des boutons à l’époque. Army of Ponch joue une musique dense et sous tension. L’émotion racle la voix. Les mélodies prisonnières du rythme m’entraînent dans un univers que je connais bien certes, mais au combien touchant et vrai! Pas de pleurnichards à deux balles ici. Cette musique possède une forte personnalité.

An Albatros est au croisement de toutes les tendances de la scène hardcore/punk rock du moment. An Albatros, c’est un peu le grand mix d’un Locust débarrassé de ses penchants grind, d’un Orchid à l’orgue Hammond ou d’un JR Ewing passé à la moulinette noise. An Albatros joue donc une musique près du chaos sonique. Les morceaux font rarement plus de deux minutes. Ils sont entrecoupés de plages électros inspirés. Dans ce bordel il y a quand même de la place pour des mélodies. Si, si je vous l’assure.

Quatre ans après le terrible « bastardiser », et d’autres petites galettes entre temps, voici le retour des gars de Genève pour un album d’une intensité musicale rare. En effet Knut a élargi son mur du son. Le métal hard core très personnel du début s’est transformé en une mixture « heavy noise métal » très réussi. On se rapproche de plus en plus de certaines ambiances du dernier Isis (voir Neurosis?!) avec un travail sur la répétition de riffs qui risquent de vous labourer le cerveau.