Combien de temps encore faudra t il attendre pour que les Infernos viennent faire un tour en France ? Combien de temps encore faudra t il pour quelqu’un se penche sérieusement ( ? ?) sur ce groupe incroyable ? C’est donc dans une grande frustration que je découvre ces trois nouvelles chansons…et là une fois de plus, je succombe. World Inferno Friendship Society propose trois nouveaux tubes comme eux seuls savent les écrire actuellement.

ARAB ON RADAR a laissé sur le carreau ses 2 guitaristes à la suite de son split, son chanteur et son batteur ayant trouvé en THE CHINESE STARS un bon moyen d-évacuer leurs suées groovy. Les autres se tripotent encore mais à plusieurs. Steve Matmos a trouvé sur son chemin un batteur et le duo ATHLETIC AUTOMATON a vu le jour, et l-autre, frustré, a créé MADE IN MEXICO à l-aide de sacripants d-incas pas si colorés que ca. On reconnait le son de ATHLETIC AUTOMATON entre mille, envolées crissantes et éthyliques tellement le truc tangue de travers d-une manière assez psychédélique.

Encore un duo guitare batterie (baritone guitare, 2 bass amp... genre ca sonne lourd comme une vraie basse...), tendance Noise, rock pur jus, qui cherche le rock compliqué (c-est un bien grand mot) mais pas trop pour ne pas effrayer les réacs du style. Certains comme GATECHIEN ou GI JOE se la joue frais et dispo, eux, les anglais de THAT FUCKING TANK (Leeds) je veux dire, sont plutôt du style à faire de la musique sous un vieux tank ayant essuié un terrible TSUNAMI... Assez lourd dans l-ambiance quand même, genre WICKETRAN cherchant la simplicité rock des OXES ou la force de SHELLAC.

Endstand poursuit son petit bout de chemin, s’affirmant toujours un peu plus avec leur « hardcore old school »…toujours très moderne ou contemporain…si vous préférez ! ? Car ne comptait pas sur Endstand pour jouer une musique des années 80…en 2004 ! Les Finlandais ont toujours su évoluer, coller à l’esprit du moment, tout en gardant des bases musicales très reconnaissables.

Suite à un Ep remarqué et un split avec Harkonen, These Arms Are Snakes se lance dans le grand bain ! Même si deux membres ont quitté le navire depuis les premiers pas discographique, TAAS n’a pas faibli face à l’épreuve du long effort. En effet leur post hardcore atypique se joue de toutes les étiquettes pour offrir une nouvelle salve de morceaux qui doivent autant à un Milmarker élevé au gros grain Botchisant, qu’à un The VSS copulant avec un Q and Not U tendu du slip. Ces ex Botch (bah tiens) et Killsadie visent juste et bien.

Quand on propose en 2003, à l’un des plus brillant DJ de la planète de revisiter l’ensemble des archives sonores de l’excellent label belge Sub Rosa…on a du mal à imaginer que le résultat pouvait décevoir. Et c’est loin d’être le cas le long de ces trente trois plages qui mêlent tour à tour Scanner et William S.Buroughs ou bien Luciano Berio et Bill Laswell… C’était juste quelques exemples de rencontres que s’autorise un DJ Spooky en grande forme pour un mix qui se clôt sur Mouse On Mars, Lee Renaldo/Konstantin Raudive, Patti Smith et Sussan Deyhim.

Mirko SPINO (boss de l'italien Wallace) aime les expériences, Arrington DE DIONYSO aussi. Chanteur guitariste dans son très rock n- roll OLD TIME RELIJUN, le type est homme à tout faire et a des goûts aussi bien décalés vers le blues de son pays (USA) que vers le free le plus tordu. Guitariste donc mais aussi clarinettiste et chanteur, polyphonique, suffit de le voir en concert pour comprendre. Ce disque ci se place dans la face cachée du bonhomme.

Avec un nom pareil, on est fait pour s-entendre. Je les ai vu en concert avec NUEVA VULCANO et JUST A FIRE, la grosse merde de ERSKINE... Bref, je n-avais pas du tout aimé, surtout la voix de la chanteuse et cette facon très juvénile de mettre la musique en place. Faut dire qu-ils sont tout jeunes... Depuis, l-eau a coulé sous les ponts et l-eau s-est transformée en un tsunami de vin rouge. Car à force de rouge, le délirium arrive à grand pas, c-est bien connu. Et musicalement vous allez me dire ?

Je n-avais pas trop apprécié le concert de SIGHTINGS à PARIS en octobre dernier avec LIGHTNING BOLT et NEPTUNE. Faut dire qu-il jouait entre nos deux furieux favoris de l-année 2004... Et comme SIGHTINGS est plutôt du genre à plaire aux afficionados de la boucle crissante et bruitiste, inutile de dire que ca en a fait fuir quelques éclopés vers le bar du point Ephémère.

Quand des ex-PG99 et City Of Caterpillar se retrouvent à écouter des classiques … Hüsker Dü, Leatherface, Jawbreaker, les vieux Neurosis, etc. Et que cela les motivent suffisamment pour qu’ils reprennent leurs instruments pour un petit tour de chauffe, ça donne Malady. C’était, très rapidement résumé, les fondations de ce disque de punk rock teigneux et sombre qui peut rappeler à plusieurs reprises les derniers efforts de Planes Mistaken For Stars. On retrouve dans Malady cette même urgence à sortir des riffs qui plombent sévèrement l’ambiance.