Prone. Pas mon style du tout. Mais bon faut leur reconnaître que leur seconde démo autoproduite par eux mêmes est parfaite et en fait un groupe numétal à signer de suite. Dans la lignée des Lofofora, Korn, Deftones, Prone chante en français des paroles assez noires de noires. Prometteur pour un énième drone. http://www.teamprone.com

Ce premier effort de Customers, enregistré sur les deux tranches d’un huit pistes à la fin de l’été 2005, nous renvoie directement aux débuts des années 1980 au sein d’une scène punk hardcore nord américaine qui en marquera plus d’un. Si Minor Threat ou Angry Samoans vous gratouille encore l’oreille alors ces huit titres peuvent conquérir votre cœur tendre de kids ultra old school qui a passé la trentaine dans l’année. Disto guitare en son clair, rythme direct, voix parfois sur la corde raide… les ingrédients restent les même depuis plus de vingt ans mais le charme agit toujours.

Ce projet musical un brin mystérieux en provenance de San Francisco déjoue bon nombre d’embuscades avec ce premier disque. Car jouer une sorte de post électro rock progressif, typé années 1980, peut autant faire fuir qu’intriguer actuellement. Each Other ne tombe pas dans la redite facile et laisse plutôt aller son imagination afin de débusquer des univers sonores qui n’ont pas encore été trop labourés.

Marseille s’énerve, on la connaissait déjà dans son versant lyrique et new wave en la personne des KILL THE THRILL, on la voit aujourd’hui sous la forme d’un noise mélodique rageuse à la saveur punk de caractère… Binaire, ca aurait pu être le nom de ma chienne, celle qui ne vit qu’avec une case… cochée, elle y va à fond, vide, elle s’endort. C’est du militantisme, BINAIRE, c’est devenu le nom d’un duo guitares / basse / boites à rythmes / ordinateur. Deux hommes, deux machines.

Il n’est pas forcé d’habiter Washington DC pour sonner à tout pris comme la plupart des groupes de Dischord. Model Down serait logé dans la capitale états-unienne sache que ce trio serait, il y a de grandes chances, l’une des nouvelles pouces du célèbre label punk rock…enfin peut être ? Car faire référence à ce point à ses influences peut en laisser plus d’un perplexe, moi le premier. Pour y remédier Model Down joue son post punk/hardcore avec un feeling moins tendu. La voix aspire a autre chose qu’à la colère ou à la mélancolie.

La troupe World Inferno Friendship Society est de retour après un précédent Ep fin 2004…mais dès la première écoute de ce nouveau disque pressé pour l’Europe, on découvre aussitôt que trois des six morceaux ont été entendus sur le précédent maxi sorti chez Gern Blandsten (speak of brave men). Les trois nouvelles extra balls flottent dans un univers apaisé tout en restant moite et convivial à la fois. Le blues rock fanfare fait son cabaret avec retenu cette fois, comme-ci le temps n’était plus à la fête éthylique.

Formé en 2004 ce nouveau combo poitevin n’a pas mis dix ans pour trouver un son et des compos prêtent à porter leurs sentiments les plus enragés. S’il y a des gros relents de métal dans leur hardcore ce n’est pourtant autant du brutal hardcore, on est plutôt dans la veine musicale casse gueule développée par The Bled par exemple... à savoir un mélange de pyrotechnies et d’émotions bien placées... ou pas ? Tanen lui s’emmêle régulièrement les pinceaux quand il s’agit de passer d’une atmosphère débridée à quelque chose de pesant.

A peine remis de leur saisissant premier album les Caennais de Ravi reviennent à la charge en compagnie de leurs amis de Lost Cowboys Heroes pour une bonne petite décharge d ‘émo punk rock mélodique…dont ils ont le secret, les uns comme les autres. Ravi ouvre le bal par un « morning pm » bien rentre dedans affirmant plus que jamais leur passion pour l’œuvre de Hot Water Music. Sur « hail fellow well » le ton se fait plus pop, Samiam ou the Get Up Kids ne sont pas loin. Ravi nous quitte sur l’excellente reprise des essentiels Buzzcocks « fast cars ».

Cette première démo de ce nouveau quatuor poitevin risque de faire chavirer les cœurs des pops addicts. En effet ces membres vus dans Die Pretty, Myra Lee, Microfilm, Zurribanda nous servent là quatre chansons dans la grande tradition indie pop rock avec un chant féminin déjà bien en place même si un peu timide encore pour habiter complètement des compositions entraînantes. Au détour d’une ligne de chant on pourra évoquer PJ Harvey, Denali/Ambulette, en suivant la guitare Victoria At Sea n’est pas loin non plus dans un registre folk rock bien connu.

C’est quoi le hardcore pour toi aujourd’hui? En deux leçons ? Oui et en une réponse. C’est BOXED IN. Cela c’est le genre de truc que j’embarque direct, les yeux fermés, sans même me poser une seule question tellement c’est bon. Pas juste sur disque. En concert, en attitude, en parole et en puissance. Rien à dire. Fermer sa gueule et laisser arriver la tornade. EXCELLENT. Tellement bon (avec une reprise de KafkaProcess) et tellement rapide que ce troisième ep est posthume. http://www.flatearth.free-online.co.uk/boxedin.htm