THE CONFORMISTS midwestless (Computer Students 2024)

Du rock noise en mode canal historique pour un groupe qui fut l'objet de quelques chroniques dans ce blog dans un autre temps. A l'époque, l'aventure était le socle du groupe, envolées noires avec des volontés de tout changer. Du rock et de la liberté. Les deux premiers disques resteront mes chéris dans le style. Au fil des albums, cet esprit libre s'est effiloché et s'est dirigé vers des choses plus convenues. Les troisième et quatrième disques laissaient déjà la part belle à ce rock où la batterie et la basse jouent à coller serrer, la guitare à maîtriser son son, le chant à chanter-crier comme il faut. Pour ce nouveau disque, le chanteur Mike Benker s'est barré et le quatuor devenu trio retrouve son rock carré, rectangle et losange où la basse et la batterie se suivent et se soutiennent, jouent en quinconce, tête bêche ou dans n'importe quel autre sens du moment qu'on y trouve des angles. Saillants de préférence. Dans ce 'midwestless', tout est affaire de calage, où se côtoient des rythmiques répétitives parfois exténuantes (comme sur le dernier morceau)  et un chant, je devrais dire, des chants plus ou moins bien réussis en fonction des tracks. THE CONFORMISTS (St. Louis / Missouri) alternent ainsi le bon et le moins bon, le chanteur est parti avec un bon bout du charisme du groupe. Certes 'Mr Biron' est très bien foutu dans le genre, voix posées (2 chants différents), guitare batterie et basse bien dégingandées mais ce qui m'a le plus dérangé ce sont ces quelques mélodies de la voix particulièrement sur 'five-year napsence' et surtout cette même track qui n'arrive pas à se finir. Le disque a été enregistré par Steve Albini dans son Electrical Audio de Chicago et joue volontiers avec vos nerfs de nerds et saura satisfaire vos goûts en matière de bon vieux rock noise typé 90...