L’humilité serait elle des marques les plus évidentes du talent ? Quand on voit (à l’heure actuelle) le nombre d’albums qui sort chaque mois, oui le nombre d’« albums », et quand voit parallèlement qu’un groupe comme Mills of God présente ses petits travaux comme une démo, on est en droit de se poser quelques questions… OK, « démo » parce qu’il n’y a qu’un titre, mais qui dure pratiquement 20 minutes ; « démo » parce que c’est autoproduit, mais quel son !

Oui l’année 2000, c’est l’année Envy ! Ce disque sorti un petit peu avant le 10’’ de chez Molaire (excellent) dont on retrouve un morceau en commun, est une grosse tuerie « screaming émo hardcore ». On reprend les ingrédients des deux précédents efforts et on les transcende. On aboutit à cette fusion quasi parfaite de l’urgence, de l’émotion à fleur de peau de la scène émo hardcore française du début des années 90 (Finger Print, Vanilla, Ivich….), et du son de cette fin siècle (Ananda, la scène émo métal allemande, les disques du label Ebullition).

Ce disque est classé parmi les singles malgré ses onzes titres pour la simple raison qu'il ne dure que 22 minutes. point. Cela mis à part, c'est vraiment la plus belle découverte électro de ces derniers temps en ce qui me concerne en tout cas ! Ces belges produisent des atmosphères des plus variées dans les deux sens du terme...

C'est le premier single pour ces italiens et en l'occurence la première référence pour le label ee:lettro lui même italiano !!! De l'émo post rock façon 'PAVEMENT meet THE PLAN' (étonnant non?) à écouter rien que pour le morceau d'introduction du single...Des voix déraillées et faussement accordées pour un tempo mal aisé et trop souvent fatigué...des guitares toutes aussi désaccordées ou plutot accordées dans le sens de la dissonance pour un son encore trop peu examiné dans sa longueur.

Il y avait Krecords à Olympia, il faudra donc maintenant compter sur THIN THE HERD RECORDS... ce 7- est en fait un split live de deux groupes américains dont la principale caractéristique commune est de jouer comme des bargeots dans la plus pure veine SKIN GRAFT & CO. : Entre noise NO WAVE + piano à la cecil TAYLOR (!!!) pour TOTAL SHUTDOWN et Noise facon ARAB ON RADAR pour BOXLEITNER.

Ce disque est une grosse surprise. Non pas la musique. Ni le label qui nous déjà, dans un passé très récent, habitué à des productions très ancrées dans le son des années quatre vingt. La surprise vient des membres du groupe. Il se compose de Rossano Totino du Computer Cougar Camp et de Nick Forté guitariste du mythique groupe Rorschach. Autant prévenir tout de suite, et comme le décrit le label, on est plus près de Cabaret Voltaire, Suicide ou Wire qu'un groupe de hardcore chaotique. C'est assez électro avec un son très 80.

Fans de THE EX et autres SONIC YOUTH, tendez l'oreille... et fort ! Voici 2 groupes qui risquent en effet de faire parler d'eux pour ce qui est du rock bruyant en france ! D'abord MOLOCH, clone francais d'un THE EX dont on a emprunté tous les rites, de la manière de chanter au rythme bancal et groovy... une pincée de BADGEWEARER n'est pas à écarter non plus dans cette danse foutraque et noisy trash de cette basse rondissante...

DENALI est un projet parallèle des gens de ENGINE DOWN ! Tout çà n'est qu'une simple histoire de famille initiée par Maura DAVIS qui n'est autre que la soeurette de KEELEY, chanteur guitariste des stars de LOVITT RECORDS ici à la basse et au synthé. JONATHAN FUELHER de ENGINE DOWN est ici à la batterie ! Bref, manque l'extraordinaire CORNBREAD... mais bon, on est sauvé quand on saura que CORNBREAD n'est autre que le p'tit copain de MAURA !

Un titre de disque presque prémonitoire pour le trio « rocking noise power pop » de Joué les Tours, émérite. En effet c’est durant cette belle année 2001 que le groupe a décidé de s’arrêter. Le titre du disque explique aussi l’idée de départ. 11 groupes ont 45 secondes pour faire une reprise d’un passage d’une chanson des Portos. Au boulot on retrouve les Seven Hate, Hint, Dead Pop Club, Cobweb, Basement, Greedy Guts, Tantrum, Creep AC….Chacun à sa manière « tue » les Portos. C’est assez réussi. Cela ne sert à rien et c’est pour ça que c’est bien. En plus la pochette est rigolote.

Après quelques modifications de line up, ces ex Judoboy proposent leur premier album au titre qui renvoie au mythique combo australien AC/DC. Qu’on se n’y méprenne pas, Hellmotel ne joue pas du tout dans le registre hard rock des anciens.