Ya toujours eu des hauts et des bas chez CHEER ACCIDENT, ce neuvième album est d-ailleurs un juste exposé de tout ça... On alterne Noise scabreuse, violence latente à la BRISE GLACE, pop à la jim o-rourke (ou SEBADOH sur -smile-) voir Bowie sur -the day after i never met you-, ou encore on joue sur un certain côté -jazz- ou encore sur un rock déglingué à la THE EX mais ce qui primera le plus à l-écoute de ce nouvel album c-est réellement un formidable goût pour le rock progressif...

Après des brouillons inspirés, les Roméos nous livrent leur première copie…au propre. Les débuts discographiques posaient les bases de l’univers musical du groupe…quelque part entre Drowningman, le Botch du début et...Faith No More ? ?… ces dix nouveaux titres en parachèvent les fondations. Romeo Is Bleeding joue un post hardcore très ajusté, ouvert à différentes influences (break reggae ou disco funk ! ! ? ? en pleine bourrasque hardcore) qui sait s’émanciper à bon escient.

Dernièrement ces espagnols ont été régulièrement comparés à « l’émo punk core » de Myra Lee…avant que la chanteuse de ces derniers quitte le navire vers des cieux plus électro clash !…mais en effet il y a de ça dans la musique de Criatura, à savoir un savant mélange de mélodies pop rock, d’émotions qui balancent entre rage ou désespoir et une bonne dose de furie hardcore. Criatura joue largement la carte punk rock avec un son abrasif qui racle bien dans les coins. La voix féminine envoie autant dans les décibels que son écho masculin.

Après un premier album plutôt plaisant sorti en 2001, Ben Davis (Sleepy Time Trio, Milemarker, Bats and Mice…) remet le couvert pour un deuxième essai solo... mais pas en solitaire. Après de longues années passées sur la route avec ses diverses formations, Ben a fait de nombreuses rencontres et possède un solide carnet d’adresses. Tout le long de ces douze titres, on retrouve à plusieurs reprises et dans un ordre dispersé des têtes vues chez Engine Down, Denali, Bats and Mice, Fing Fang Foom, Milemarker…accompagnant le gars dans l’écriture de cet album terriblement pop.

Lorsque le batteur de HELLA (Zack HILL) et celui de DEERHOOF (GREG SAUNIER) décident de faire un disque ensemble, ça ne donne pas dans la dentelle ! La nouvelle sortie de 5 RUE CHRISTINE n-est pas la plus abordable que l-on ait connue sur le sous label de SLIM MOON, aussi patron de KILL ROCK STARS. Deux batteries donc, une harpiste, Joanna Newsom, et JOHN DIETRICH (Guitariste de DEERHOOF, GORGE TRIO, NATURAL DREAMERS, COLOSSAMITE...) à l-électronique et au son...

NEED NEW BODY est un gros big band qu-on a déjà découvert ici par le biais de leur album de 2002. Un sextet qui chante l-originalité. Même si ce disque demeure plus structuré que le premier, l-impression de recherche musicale ne s-est pas dénaturée, on a ici la certitude qu-ils se dirigent vers une forme d-indie rock qu-aurait eu un élan particulier pour le free, le rock, la new wave et tout ce qui tourne de près ou de loin à BEEFHEART ou à ZAPPA.

Avec ces dix titres furieux, les Italiens de Raein (avec un membre de La Quiete) mettent les choses au clair dans la nébuleuse « screamo hardcore ». Le combo a lâché entre le premier et ce second album, un certain héritage métallique un poil encombrant. Du coup on se retrouve avec un groupe qui sait retranscrire avec une rare justesse ses émotions les plus fortes. Ce qui caractérise la musique de Raein c’est bien cette explosion des sentiments.

…Jouer avec ses propres limites, quelles soient physiques ou morales semble être la devise de cet album… The Red Chord essaye de pousser le bouchon le plus loin possible dans le registre « métal hardcore grindy » dès son premier opus. Le groupe en provenance de Boston y parvient la plupart du temps tout le long de ces longues compositions ultra brutales. Arriver à décloisonner une fois de plus les genres sans tomber dans le cliché ou le déjà vu ne semble pourtant pas si simple que ça… sur le papier.

Un duo qu-a une gueule à ne pas mettre une mouche dehors ! Du rock du plus éventré qui soit, TIM et COLIN avait déjà fait parler d-eux il y a deux ans avec leur vynil citizens of the universe (INFRASOUND 2001). Puis était sorti le 5 titres masonic chronic (INFRASOUND 2002). Ce cd est la compilation des deux disques suscités, 13 titres à fortifications noise... Du déglingué, du vrai, du qui pue, lorgnant aussi bien vers le prog rock que vers celui plus expérimental des déviances à la LOAD RECORDS !

On reconnait la touche parfaitement. L-impression d-entendre un titre d-un album de GASTR DEL SOL, le piano de DAVID GRUBBS est fidèle à lui même, calme, beau, rêveur. LOREN MAZZACANE CONNORS vient s-aggriper la dessus à l-aide de son manche de guitare, à coup de larsens et de technique dont lui seul a le secret. Ca caresse le coffre de l-instrument, ca chuchote, ici de l-espace, là du calme, on aurait pu parler de nuit et de brouillard, de choses oniriques ou léthargiques.