Formé en 2001, People Chasing People a choisi l’année 2004 pour nous offrir son premier long effort à nos oreilles ébahies. A l’écoute de ces treize chansons on peut facilement avancer que ce quatuor d’indie pop rock n’a jamais eu la volonté de chambouler la musique d’aujourd’hui. Il préfère s’imposer à l’aide de mélodies bien senties et d’un jeu pas aussi convenu qu’il en à l’air. Si je vous cite les Dismemberment Plan, Juno, Red Animal War, Appleseed Cast, Jawbox… d’usage, cela peut vous donner une petite idée concernant les inspirations de ce combo basé depuis peu à Washington D.C.

On connait l-attirance de MASSIMO -ZU- PUPILLO pour la chose jazzy expérimentale. Ecoutez DOGON (son projet électronique) ou -Radiale- le dernier album de ZU avec SPACEWAYS INC. WALLACE est de même très attiré par ce mélange et cette évolution du rock vers des structures plus alambiquées voire exigentes. Ce trio n-est pas non plus né de la dernière pluie, on connait LIGETI (batterie) pour avoir bosser avec O-ROURKE, FRITH ou ELLIOTT SHARP. ZORN a produit -mystery system- sur son label TZADIK.

Satanée Noise Core, celui qui déboule rapide et fou... SNACK TRUCK est américain, décidément... de Philadelphie... un duo guitare batterie, encore, qui lorgne aussi bien vers LOCUST que vers CONVERGE ou encore HELLA sans la finesse d-esprit... Ceux ci sont plus gras dans la tête, tout dans le muscle même si certains titres cherchent l-air sous cet amas de décombres bruitistes. On respire mieux parfois sur des choses plus calmes, un coup de synthé gentil et dissonant ici, une partie de guitare mélodique là mais l-ensemble est plutôt ultraviolent et sacrément déluré.

Une nouveauté FRENETIC (ils ont déjà sorti HELLA, le dernier album de CHEVAL DE FRISE...), du rock d-énervé qui chatouille le pied et qui fait réagir bien gentiment. Certes, c-est du vu et du revu, ya 10 ans, on faisait déjà pareil. Une gentille fille qui rappelle toutes ces donzelles de RIOT GIRL dans l-esprit... pas fin dans la tête mais yen a entre les jambes... Sacrés costauds de rockeurs (une voix masculine, une feminine, un quatuor mais qu-une guitare et une batterie...), on pense aussi bien à du PUSSY GALORE (garage tout ca) et à de la grosses Noise bien pensée.

Les américains du connecticut de JEROMES DREAM ont défrayé la chronique en leur temps, rock Noise dans la plus pure veine AMPHETAMINE REPTILE avec un déhanché des plus tordus. Des compos à faire frémir la tour Eiffel, le trio s-est affiché comme un des trucs Noise les plus importants à la fin des années 90. Mort en 2001 après de nombreuses péripéties cacophoniques, ALONE a quand même réussi à nous compiler tous leurs disques (45s, 10 sur old glory et leur cd sur Alone) en un double cd de 42 titres tout joli tout beau. Mamamia.

Nouvel album pour le groupe de boston et toujours cette quête pop rock qui tire son inspiration des univers folk ou noisy. Là encore les références à Shannon Wright ou Pj Harvey sont récurrentes, mais la construction particulière des morceaux tend à élargir les horizons, et l’on parle désormais de Black Heart procession ou du cabaret rock des Dresden Dolls.

Troisième album pour le terrifiant quatuor Nord américain au pedigree qui fait frémir tout le petit monde du punk rock international…ou presque. Composé d’ex Drive Like Jehu et d’actuels membres de Rocket From The Crypt (dont ils ont récupéré le batteur au passage cette fois-ci)… Hot Snakes a toujours joué dans la cour des grands…et cela dès leur entrée au cours préparatoire, veinard ! Alors, je ne vous fais pas un dessin, merci ! J’espérai que ces raclures s’essouffleraient sur ce nouvel effort. Que dalle !

Bumblebees est un groupe de Reims, une veille connaissance pourrait on rajouter. En effet, après deux albums et de multiples Eps, compilations, Bumblebees s’offre à nous pour une nouvelle plongée dans un univers musical au caractère affirmé et franchement troublant. Et même si je ne connais pas très bien la discographie assez dense de Bumblebees il est difficile de rester indifférent à l’écoute de ces neufs morceaux. En fait je ne sais pas trop par quel bout commencer pour essayer de décrire la musique des Reimois.

Ya comme un air de déjà vu dans ce groupe. Sorte de JAZZ violenté au ROCK, j-ai souvent l-impression d-entendre du DENISON / KIMBALL TRIO (dans les années 90, le guitariste de JESUS LIZARD (Duane DENISON) s-est joint au batteur de MULE (James Kimball) pour former un groupe jazzy à l-influence rock proéminente...). Trevor Dunn est bassiste et a été à l-origine d-une multitude de groupes, de Fantomas à Mr. Bungle... il a joué avec John Zorn, Marc Ribot, David Krakauer, etc...

Cette vieille formation des environs de Tours a subit, comme tant d’autres, les aléas des changements de line up mais a réussi malgré tout à sortir quelques Ep ces dernières années. Des disques qui avaient permis à Natsat de s’échauffer sur le terrain d’entraînement avant d’entrer dans le grand stade. Celui-ci se nomme « angle » et distille un post rock dans lequel on retrouve la trace des premiers Tortoise ou les travaux les moins rêches de Dianogah. Les atmosphères se construisent à mesure que le morceau déroule ses mélodies sur un rythme jazzy et lancinant.