Cela commence toujours par une nouvelle aube. Un coup de guitare sur une autoroute infinie avec un soleil flamboyant, rouge vif, qui se lève pour donner un nouveau jour, sous un ciel bleu azur, que l’on sait primordial, rempli de nos désirs, de nos frustrations perdues à l’avance, de nos rêves les plus purs; une nouvelle fois, seul face à nos illusions…. Là en plein sur une autoroute ou au milieu du périphérique, au milieu de nulle part à contempler ce disque jaune brillant monter dans le ciel.

On pense directement à SLINT, à toutes cette frange de la musique qui aime chanter-parler sur des guitares claires et tendues. Un beau sticker -parental advisory- sur la pochette, on pense aussi à la facon de faire de BURROUGH, tout dans la parole et le timbre de voix du chanteur-écrivain qu-est PETE SIMONELLI.

COLLECTIONS OF COLONIES OF BEES poursuit son chemin dans son post rock d-obédience électronique. Décalé entre une version épurée de STORM & STRESS et la mélancolie électronico-guitaristique de JIM O-ROURKE, leur nouvel album joue sur des silences et des atmosphères apaisées. Un plein de calme, tout en vague de cymbales et en guitares claires.

Un superbe disque pour ceux qui rêvent gros rock, passages free et structures compliquées. Ce trio instrumental de New York (batterie, guitare, basse) crache le souffre comme GRAND ULENA l-a créé il y a un an dans cette même pièce. Peut être plus axé jazzy, ce trio n-en est pas moins dévastateur dans son énergie punk. Ca cartonne. On pourrait en ce sens se remémorrer les frasques de KULARA lorsqu-ils cherchent le jazz dans leur hard core.

Un peu de vieilleries, ca ne fait pas de mal... KENT CARTER est bassiste. Vivant en France depuis quelques années déjà, voici que ressort son willissau suites (à l-origine sorti en 88 sur ITM) dédié aux cordes et uniquement aux cordes. Carter à la basse, 2 violoncelles et 2 violons mais un trio pour chaque morceau. On se répartit les rôles, voyez le genre... Et bien figurez vous que ca fait du bien. Ca sonne classique, logique, musique de chambre diront certains, soit, mais ca permeaussi de chambouler un peu son quotidien de guitares bruyantes et autres gadgets à huile.

On a souvent l-impression d-être au courant de tout alors qu-on ne sait rien de rien. Les informations, ce n-est pas ca qu-il manque, toujours inutiles, jamais essentielles. On s-encombre l-estomac avec des épluchures alors qu-on a oublié de manger la patate. C-est un peu ce qu-essait de montrer le montpellierain ANNE JAMES CHATON dans ses textes.

MDC est un vieux groupe punk du Texas (big boys, the dicks, nota, offender, etc) partir s'installer en Californie. Au départ, leur nom était the Stains (à ne pas confondre avec the stains sur sst et très bon groupe hardcore chum avec Black Flag) et leur seul et unique flamme en 45 tour est John Wayne was a nazy que l'on retrouve aujourd'hui sur les classiques killed by death, 45 tours qui a été réédité depuis. Bref, dès leur premier 45 tours, the stains rentrait dans le top 50 du punk américain.

Nouvel album du méga génial trentenaire qu'est AARON FUNK qui se cache derrière ce VENETIAN SNARES. Musique électronique, obtue, incisive, mélancolique, bref un véritable vivier de sentiments... Un type doué ni plus ni moins... VENETIAN SNARES se décale cette fois ci vers le sampling d'instruments classiques, cordes, violons... Ca me rappelle ici ou là le THIRD EYES FOUNDATION à l'écoute de la track 3. L'album est réussi, ce coup ci plutôt décalé vers l'univers pop, plus accessible donc au commun des rockeurs même si les démangeaisons drum & bass restent coutumières.

Deuxième album pour ces américains qu'on avait découvert il y a déjà deux ans... Registre Noise old School dont le popotin démange un chouilla les afficionados du rock à guitare bandante (comprenez qui aime se chatouiller le kiki... euh la guitare...). Des bonnes mélodies, c'est surtout ca qu'on retiendra, sinon, c'est du classique comme on en connait pleins dans le style. Du rock quoi, ni plus ni moins. Oui, on peut penser à du DRIVE LIKE JEHU, à FUGAZI (track 5) mais avec la finesse en moins, faut pas délirer.

On connait déjà le suédois APPELQVIST par ici, toujours parti sur les routes, à la recherche de nouvelles expériences. Il s-interesse aux gens et habituellement il met en musique les histoires personnelles collectées ici ou là... Le précédent maxi 4t (cf chronique ci dessous) était franchement réussi dans ce sens. Toujours dans le même esprit, APPELQVIST rencontre, cherche et enregistre ici ou là des histoires de vie, des chansons, des bruitage et en fait des samples et du materiaux musical pour ses futures productions.