Le premier album des parisiens “starting point- sorti en 2005 m’avait méchamment décoiffé. Ils remettent le couver histoire de renouveler un tour de chant déjà bien rodé. Est-ce le fait que ces dix titres ont été enregistrés dans les neiges alpines mais il y a eu comme un coup de gros spleen sur la musique de Time To Burn. Leur sludge post hardcore essaye de nous faire croire qu’il s’est apaisé lors des premières secondes de « is » mais la tournure menaçante, sourde et vrombissante de l’assaut sonore ne laisse aucune questions en suspend.

Mumakil s’est formé en 2004 et après avoir sorti une démo qui avait mis du beau monde à genou, ces suisses (ex Nostromo, Knut…) nous reviennent par l’intermédiaire d’un premier album qui claque. Leur grind core post Brutal Truth (on va dire…) semble bien ancré dans les années 1990 mais la maestria technique et la prod aux petits oignons font de ces trente deux titres une petite bombe qui est bien de son temps. Brutal, saignant, varié (si si !!), Mumakil connaît ses gammes par cœur et déroule sa musique déjà très identifiable.

Il y a des ex-Romeo Is Bleeding dans Hutchinson Suicide. Ce n’est pas une information anodine car on retrouve de nombreux points communs entre les deux groupes. Entre autres ces guitares qui renvoient à un hardcore puissant teinté de métal et de noise « a la Helmet ». Hutchinson Suicide n’est pas une énième formation de hardcore chaos. Les compos filent plutôt droit. La rage au ventre. Avec cette volonté d’en découdre le plus vite possible. Cette sensation est appuyée par une voix rugueuse et assez monocorde qui peut renvoyer au chant de Fafa dans Iscariote.

Pas foule en ce dimanche soir pour le passage du blasting tour Overcome dans cette bonne ville de Rennes. Le dimanche fait défaut au public ? Le prix de la place est trop cher ?? En tout cas une chose est sûre, on ne risque pas d’être serré ce soir C’est aux poitevins d’ACCION MUTANTE d’ouvrir la soirée. On notera que ce nouveau combo est composé d’ ex-Inside conflict et d’ex No Compromise…Le set laisse découvrir un groupe bien en place mais leur grind-punk-core manque un peu de gniak. En gros ça pourrait blaster mais ça blaste pas….Est-ce le son un peu limite ?

Botch fut un groupe crucial de la scène hardcore des années 90. De leurs premiers 7’’ à ce ep posthume. Rien ne semble le fruit du hasard. A travers les années, Botch a su livrer sa propre musique. Utilisant avec une réelle justesse des influences variées (rock, noise, métal, hardcore) pour mener son propos plus loin que certaines évidences.