MONARCH TRYSKHELL dimanche 21 janvier 2007, 4 euros L’Underground, Nantes

MONARCH_TRYSKHELL_dimanche 21 janvier 2007, 4 euros

J’essaye de voir en concert Monarch depuis plusieurs mois déjà, presque deux ans vu que je les ai découvert par l’intermédiaire de leur excellent double cd sorti en 2005. Pourtant ils sont de Bayonne et ont quelques concerts à leur actif en France et à l’étranger mais dans l’ouest, centre ouest de la France que dalle. Donc je ne pouvais pas les louper lors de leur passage à Nantes. Je débarque à l’Underground (RIP ?) sympathique petit rad basé à proximité de l’hôpital du centre ville, des fois cela peut servir. On est environ une trentaine de personnes dans ce bar qui peut en contenir une cinquantaine on va dire. On est serré mais pas trop. Les groupes jouent sur le sol. Parfait pour s’en prendre plein la gueule. La soirée débute par Tryskhell qui joue avec le sourire un vieux heavy métal breizh noz ?? Je n’irai pas plus loin que trois morceaux préférant discuter avec Abir et Sabrina Kfuel qui auront fait elle aussi le déplacement! Tout comme moi, elles ne seront pas déçues par leur passage sonique en terre nantaise ! Monarch prend place. Je me colle devant le groupe à mes risques et périls. Malgré leur statut de groupe quasi culte au sein d’une certaine frange d’aficionados, ici pas de pose, pas de theatréalisation, juste la musique. Monarch est bien un groupe au feeling « punk » ce qui se caractérise par leur « non attitude » et l’énergie humble et sincère qui se dégage du groupe sur scène. Et évidement ça se ressent dans leurs compos aux frontières du doom, du sludge, etc… (ne comptez pas sur moi pour lancer un quelconque débat) et même si les morceaux ne sont pas forcément « accessibles », le groupe n’en rajoute pas. Si sur disque Monarch se présente glacial, répétitif à souhait, en concert l’aspect froid est moins présent et leur son mammouth « rassemble » l’auditoire. En même temps ce son te prend avec une telle force physique qu’il est difficile de passer en mode cérébral. En l’espace de trois morceaux (un d’environ 15, 20 minutes, un autre d’environ 25 minutes et une reprise de Discharge semble t il, moins de deux minutes !!) Monarch brasse nos corps, (mon tshirt flottera quelques secondes suivant le clapot des basses fréquences) et malaxe nos cerveaux à l’aide de riffs pachydermiques avec un travail sur la distorsion qui saisit le cortex pour ne plus le lâcher !! La lenteur et le sens de la frappe sont une science exacte que Monarch maîtrise et il nous le fait bien sentir. Les musiciens sont très concentrés et tout particulièrement le batteur qui sortira du concert exténué ! Emilie, la chanteuse au charisme évident, est la pièce centrale de Monarch sur scène. Jouant avec ses pédales d’effets, elle balance des cris qui foudroient sur place. Pas de chichi pas de chacha, la terre tremble dans l’Underground et malgré mes protections auditives (je les met rarement à vrai dire mais là…) des fréquences que je suspecte venir du chant me font quasi chavirer quelques instants. Mais au delà de la puissance, le son de Monarch est très bon, équilibré, plein de nuances et de groove ??!! Monarch emmène tout le rade dans des sphères musicales extrêmement sombre avec une intensité qui ne fait que me réjouir au fil des minutes ! Je trouve le concert finalement presque trop court. On ne m’avait pas menti Monarch est à voir absolument. Je conseillerai presque ceux qui sont peu client des disques de commencer par les concerts ! Sûrement l’un des meilleurs « live » de 2007 pour ma part. A peine sorti du troquet, je n’ai qu’une hâte c’est de les revoir !! Terrible !!! http://www.myspace.com/monarchuberalles