IO MONADE STANCA The impossible story of bubu AfricAntApe 2009

IO MONADE STANCA The impossible story of bubu

Trio italien, produit par le batteur de Three Second Kiss, IO MONDE STANCA se définit comme progressif, jazz et expérimental. Si cette auto-évaluation s’avère vraie, il convient d’y ajouter le terme « math » et « délirant » façon Primus, avec une dose d’inventivité, et de technicité, non-négligeable. Sur sept morceaux étirés et compacts à la fois, massifs et subtils dans leurs arrangements, les ressortissants de Canale brodent un canevas personnel et hors-normes, aussi captivant et exigeant, à l’image de ce qu’ont pu faire des formations françaises comme Le Singe Blanc ou encore John Makay. Les rebondissements au sein des morceaux étant légion, jamais l’ennui ne s’installe et de ce fait, l’ensemble garde un pouvoir d’attraction constant, émanant de ces guitares fines ou nettement plus franches, de ces vocaux rares mais affolés et de cette rythmique aussi souple et « caméléon » que celle de, par exemple, Primus. C’est dire si on maîtrise son sujet au sein de Io Monade Stanca qui se permet même sur « Datemi subito 10 euro » des plans heavy suivis d’un fracas instrumental inouï. Ce disque est d’ailleurs si singulier qu’il devient difficile de le décrire par les mots, l’écoute s’imposant pour en appréhender toute la teneur, et toutes les subtilités, tous les détails décisifs qu’on ne peut saisir en une seule audition tant ce disque regorge de trouvailles et fait se heurter les sons et les rythmes avec le plus grand naturel. Ce que démontre avec maestria le morceau placé en fin d’album, « Cristiani non siete cresciuti », et sa basse qui mène les débats tout en imposant un groove démentiel. Encore une sortie peu conventionnelle donc, à mettre à l’actif du label AfricAntApe », et une réussite totale, source de bonheur durable pour qui aura su, et le jeu en vaut la chandelle, « apprivoiser » le contenu de ce second long-jet excellent du début à la fin. http://www.myspace.com/iomonadestanca