CRRUST Pain is a mere sensation OSK records 2007

CRRUST Pain is a mere sensation

Sacrée gageure, surtout pour un groupe de hardcore &##65387; chaotique &##65403; (hum... je n-ai jamais entendu un seul groupe de ce style qui soit chaotique...), que de réaliser un concept album qui tienne en un seul et long titre de 45 minutes... C-est l-exercice périlleux auquel se risque Crrust avec &##65387; Pain is a mere sensation &##65403;… Catalogué par le label comme expérimental, à mon goût de façon abusive (on a avant tout affaire à des formules éprouvées - inutile de chercher un côté Atomsmasher)… Parce que de prime abord (c’est-à-dire les deux tiers du morceau), c’est surtout la structure alambiquée, les changement de tempos, voire à une échelle plus petite les descentes de manche, les plans jazzy (quelques solos improvisés) qui semblent répondre à cet appellatif, et le final. C-est le plus souvent plus à un cliché de ce qu-est censé être l-expérimental qu-à de réelles expérimentations que se livrent nos Crrust. La majorités des plans des vingt premières minutes consistent en des rythmiques dissonantes mille fois entendues et les fioritures dérivées (chaotic, dude), augmentées d’un chant hurlé tout à fait classique, mais aussi - et là c’est pour moi rédhibitoire - de voix claires mainstream à souhait Ce qui sauve ce morceau dans ses prétentions, c-est sa structure évolutive ; le tempo tombe peu à peu, les voix disparaissant de façon proportionnelle (pour mon petit plaisir)… on passe donc d’abord du lourd façon Isis (ce que les jeunes appellent du doom ou du sludge, ah, ah...), à du speed, pour qu-au final, et peu à peu, l’instrumentation classique laisse place à un travail de sampling et d’ambiances, là encore sage, mais qui marche bien… Le plus regrettable finalement, c’est que le début du morceau - très appliqué (à grand renfort de voix claires) donne une tonalité scolaire qu’il est ensuite difficile d’oublier. Ce que je trouve le plus paradoxal dans l’histoire, c’est que l’artwork affiche des ambitions esthétiquement plus rugueuses et risquées que la musique… J-imagine (sans pouvoir me mettre à leur place) que cet album ravira tous les fans de hardcore metal moderne bien fait (et même pour les autres, un détour par ce disque n’est pas totalement inintéressant)... Force est de reconnaître la qualité du travail (sans doute titanesque) et la maitrise de la production, de l’instrumentation, de la composition. Bon, soyons clairs (constat plus très frais, je le reconnais): aujourd’hui le hardcore a hérité de vilains travers métalliques - virtuosité et structures qui faisaient qu’on crachait volontiers sur le prog’metal – et ce au détriment d-une réelle prise de risque esthétique… Les tenants de l’académisme ont sans doute encore l’éternité devant eux… Et moi l-ennui. http://www.oskrecords.com