CONVERGE MODERN LIFE IS WAR dimanche 3 avril 2005, 13 euros Le Confort Moderne, Poitiers

CONVERGE_MODERN LIFE IS WAR_dimanche 3 avril 2005, 13 euros

A l’occasion de la sortie de l’excellent sixième album de Converge (si j’ai bien compté) ; « no heroes » il est grand temps de revenir, sur leur passage en France courant printemps 2005. Pour moi c’est une fois de plus au Confort Moderne de Poitiers, qui courait après les Bostoniens depuis quelques années déjà, qu’aura lieu la rencontre. Si je me souviens bien cela doit être la quatrième fois que j’assiste à un concert de Converge. J’ai toujours essayé de les voir pour chaque album depuis qu’ils ont osé traverser l’atlantique pour rejoindre la vieille Europe à la fin des années 1990. On arrive en fin de dimanche après-midi à la salle poitevine, histoire de prendre des nouvelles des copains qui traînent, de Lionel de la boutique Transat, etc. Alors que la veille les ricains étaient à Athènes ( ?!) je suis le premier surpris de les voir à papoter avec leur potes de Modern Life Is War dans la cour, et non pas à pioncer un coup backstage. On croise Nate Newton (basse) et Kurt Ballou (guitare) qui semblent carrément en forme. De grosses cernes de fin de tournée se dessinent sur leurs visages, mais leurs corps portent encore leurs âmes. On arrive rapidement au début de la soirée et c’est bien sûr Modern Life Is War qui ouvre les hostilités avec leur hardcore qui navigue ente new school et old school avec des petites touches émo par toujours très senties. Autant leur premier album était plutôt bien foutu, autant sur scène c’est tout plat, ça manque de conviction et d’une force de frappe correspondant au genre musical. Sans être médiocre les Moderns peinent à s’imposer sur la scène du Confort et leur court set m’évitera presque de m’ennuyer. En tout cas il me fera encore plus regretter l’annulation de Plans Mistaken For Stars en support de Converge, comme cela était prévu deux mois encore avant le début de cette tournée Européenne. Dommage ! C’est au tour du quatuor bostonien de prendre place. Jacob Bannon (chant) prévient d’avance l’assistance, environ 350 personnes, que le groupe est particulièrement fatigué ce soir, qu’ils étaient hier en Grèce et que de fait ça risque de peut être s’entendre. Il demande un peu de compréhension, si on veut. Mais c’est plutôt nous qui aurions dû lui demander un peu de compréhension pour la claque que le groupe va nous infliger ce soir là. Le seul bémol sera un son en façade un peu brouillon qui ne sera pas à même de rendre correctement la puissance du quatuor. Et c’est bien évidement par « first light/last light » que s’ouvre le concert. Ce morceau ouvrant leur dernier album en date, le sombre et pesant « you fail me ». Leur album le plus posé, le plus noise (??) à ce jour. Puis s‘enchaîneront les morceaux du mythique « jane doe », de « comes forever comes crashing », etc. Le combo réservera les oldies pour non pas un rappel mais pour trois. Véritables moments de bravoure pour un groupe à la limite de la rupture physique. Car ce concert est un tel dont de soi, un tel investissement émotionnel que pareilles prestations laissent automatiquement des traces. Les muscles durs, les coups lourds, les voix cuites, Converge et sont public en veulent toujours plus. Les corps semblent à peine tenir debout mais à l’aide d’une assistance qui les soutient de bout en bout du concert le groupe essaye d’aller jusqu’à la limite. Complètement cramé après plus d’une heure et demi de concert, Converge quitte la scène poitevine devant un public qui comprendra que quelques jours plus tard, à quel point il vient de voir l’un plus « grand » groupe de punk hardcore en activité. Je me lâche !!J’ai pu à assister à une bonne moitié du concert sur le côté de la scène, aux retours, plus précisément, près de l’ampli guitare d’un Kurt Ballou au taquet ! Le son sur scène est énorme. D’une puissance phénoménale et d’une précision renversante. Ce soir là, mais comme lors de leurs précédents concerts auxquels j’ai pu assister, Converge me semble tellement unique et sincère que j’en suis tout retourné ! Je retrouve Jacob Bannon dans les bureaux du Confort Moderne quelques minutes après la fin du concert en train de recompter les billets du cachet tout en ne tarissant pas d’éloges sur le dernier album de Dälek qui passe quelques semaines plus tard dans la même salle pour une future très belle soirée en compagnie de Oddateee, Jesu et Isis (en effet ça sera le cas !). Lorsque le chanteur de Converge parle de Dälek on voit les flammes de la passion dans son regard. Les flammes d’une passion qui semble l’habiter que cela soit sur scène ou dans la vie de tous les jours. Depuis l’âge de 14 ans ce gars joue dans Converge avec ses copains. Cette musique est sa vie. Après pareille soirée difficile d’en douter ! (sur la photo c’est Jacob Bannon de Converge, prise par Nazli, merci à elle pour ses photos et sa patience, http://glitterisgoodphotography.blogspot.com) http://www.confort-moderne.fr

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