Aids wolf, Cpc gangbangs, Made in Mexico, The Nihilist Spasm Band la Sala Rossa, 7 avril 2006, 12 dollars (et 4$ dollars+tip la bière dégueu : c’est trop cher !). casadelpopolo

Ah ouais ? Tiens donc ! Bon ben, je vais sortir de ma tannière. Ah oui ? « Et toi, tu viens voir quoi comme groupe ? », me demande un type. « Les quatre », je lui réponds « Arrêtes de me niaiser, tu peux pas les connaître tous les quatre, alors c’est quoi le groupe que tu viens voir ? « Non, les quatre. Je viens voir les quatre ! ». Justement. C’est cela qui m’a fait sortir de ma tannière. Les quatre groupes ensemble. La soirée entière. Pas juste un magasin où tu choisis ce que tu viens voir. Pas juste un truc à la con, pour soi, son petit égo et ses bonnes manières. Je prends les quatre. Je les veux dans la gueule. Et c’est justement pourquoi je quitte ma grotte ce soir. Enfin, un mélange, enfin du vrai de vrai, enfin de la confrontation sans harmonies, sans en-tête, sans rien. Enfin. Même à la Sala, on vient de passer un stade au-dessus en bookant ce show (un party pour le 20e anniversaire d’une galerie montréalaise SKOL).Déjà, Aids wolf, là-encore (voir la chro sur usaisamonster noel 05), refuse de jouer le jeu de scène. Au milieu de la Sala. Depuis le temps que j’en rêvais, (investir les lieux officiels de la « contre-culture » montréalaise si conformiste et les squatter comme un vulgaire entrepôt), Aids Wolf le fait. Le fait ? Très bien et excellent. Rien à dire. Rabattez vous sur leurs concerts ou sur leur lp sorti en février sur Skin Graft. Dommage que Migraine records n’existe plus…car cela aurait été plutôt leur place Puis, v’là le tour des Cpc Gangbangs là encore de Montréal. Rien que la scène décorée nous promet du mythe tranchant, du rock bien lourd et bien détruit. Hein quoi ? Le mythe rock à la Sala ? Waouh. J’en veux une grosse tranche. Les types arrivent sur scène. Quatuor. Quatre tueurs, qui après un mauvais coup veulent du sang. Costumes et cravate. Petites chaussures impeccables et bien cirées. Look ringard ? Qui replonge dans ce mythe crasseux du rock’n roll qui féraille dans le creux du vide et réaligne la pulsion rock où on l’attend plus. Des noms ? Inutile ! Les deux premiers morceaux des Cpc Gangbangs. Les vestes tombent, les chemises s’ouvrent, un guitariste torse nu, l’autre un tshirt de ….Birthday Party. Fort très fort avec des passages durs de durs. Et la gueule d’un guitariste. Cette gueule. Qui fait penser à Johnny Thunders. Et le concert continue. Flamboyant.Plus sage, presque trop facile, voici les Made in Mexico. On retrouve la ligne des arab on radar, chinese stars, avec pas mal de côté new wave 80 (killing joke, models, mekons, liliput, kleenex, gang of 4, wire, etc…). Trois types qui jouent très bien, trop bien, avec une sorte de vamp 50’s qui crie. Strident. Cela aurait pu être intéressant si ce n’est le côté trop technique, trop frime, trop musiciens qui se la jouent. Trop structuré. Épuisant. Berlinesque vu du Mexique. Blue Velvet en rouge. Trop Et puis v’là les stars. Ou plutôt les non-stars de la noise. Les Skatalites du bruit. Les Buena de la casserole et des trompettes en plastiques. Sans rire. Les cheveux blanc, la bedaine, les 60 balais rutilants. Voici les jeunes hommes de la Noise (voir l’entrevue d’Erwan). Nihilist Spasm Band de London Ontario. Là évidemment. Je me retire. Rien à dire. Juste savourer et jouir. Et rire sous le « no Canada ». Un « No Canada » à l’image d’une soirée comme celle-ci ? Cool, j’en reprends tous les jours. http://www.casadelpopolo.com/